Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en petite baisse de 0,11% mardi, marquant une pause après des données faisant état d'une accélération de l'inflation en Europe.

L'indice vedette CAC 40 a cédé 7,12 points à 6.680,18 points, au lendemain d'une séance atone. Sur l'intégralité du mois d'août, au cours duquel elle a failli dépasser son record historique, la cote Parisienne affiche une hausse de 1,02%.

"Les marchés sont restés assez atones", constate Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France.

Les publications statistiques étaient pourtant nombreuses en cette dernière séance d'août, et se sont révélées globalement décevantes.

Tout d'abord en Chine, où l'activité manufacturière est tombée en août à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie en raison d'une dégradation des conditions sanitaires et d'intempéries dévastatrices.

Aux Etats-Unis, la croissance de l'activité manufacturière dans la région de Chicago a fortement ralenti en août, en raison des pénuries de matières premières et de travailleurs, et la confiance des consommateurs américains est tombée en août à son plus bas niveau depuis février, plombée par le variant Delta, selon l'indice du Conference Board.

En France, la croissance au deuxième trimestre a été revue à la hausse, à 1,1% mais la consommation des ménages a "nettement" diminué en juillet, de 2,2% par rapport à juin, après des hausses permises par le déconfinement.

De plus, les pressions inflationnistes se confirment en août en Europe: les prix ont augmenté de 1,9% en France, de 2,1% en Italie et surtout de 3% dans la zone euro, au plus haut depuis près de 10 ans, dépassant nettement l'objectif de 2% de la Banque centrale européenne (BCE).

"Ces chiffres ramènent dans l'esprit des investisseurs le spectre de l'hyper inflation qui avait déjà inquiété le marché" en début d'année, explique M. Azuelos.

Mais pas de quoi faire bouger la BCE, selon lui, cette dernière ayant déjà affirmé, tout comme la Banque centrale américaine, que l'inflation n'est que transitoire et qu'elle attend le rétablissement de l'économie avant de réduire son soutien monétaire.

Vivendi cède 2,9% supplémentaires d'UMG

Le géant des médias a annoncé avoir vendu au total 10% d'Universal Music Group au fonds dirigé par le financier américain Bill Ackman, qui va en acquérir 2,9% supplémentaires pour 1,149 milliard de dollars. Le titre Vivendi a cédé 1,94% à 32,32 euros.

Nouveau client pour Airbus

La compagnie britannique à bas coût Jet2.com, jusqu'ici dotée quasi exclusivement de Boeing 737NG, a passé commande de 36 Airbus A321neo, confirmant le succès du plus gros monocouloir de l'avionneur européen. L'action Airbus a pris 0,73% à 115,70 euros.

Plan d'actionnariat salarié chez Atos

Le géant informatique français Atos a annoncé le lancement d'un plan d'actionnariat réservé à ses salariés, impliquant l'émission de nouvelles actions. Elles seront proposées aux salariés à un prix inférieur à celui du marchés. Le cours a pris 2,61% à 43,96 euros, plus forte hausse du CAC 40.

EssilorLuxottica (+2,34% à 166,26 euros) a également annoncé un changement dans sa structure actionnariale. Le groupe lance un programme de rachat d'un maximum de 2.000.000 actions sur une période débutant ce mardi et pouvant s'étendre jusqu'au 29 octobre. Les actions ainsi rachetées seront attribuées ou cédées aux salariés et mandataires sociaux d'EssilorLuxottica et des sociétés liées.

Arkema fait une acquisition aux Etats-Unis

Le groupe de chimie français Arkema a annoncé le rachat des activités "adhésifs de performance" du groupe américain Ashland, "sur la base d'une valeur d'entreprise de 1,65 milliard de dollars" (1,4 milliard d'euros). L'action Arkema a grimpé de 4,22% à 112,40 euros.

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