Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait légèrement dans le rouge (-0,28%) vendredi à la mi-journée, malgré un rattrapage économique en zone euro, tandis que le thème de la fiscalité américaine ressurgissait sur les marchés.

A 13H30 (11H30 GMT), l'indice CAC 40 s'effritait de 17,69 points à 6.249,59 points après deux séances consécutives de hausse.

Les indices américains ont décroché jeudi après des informations concernant des projets de l'administration de Joe Biden pour soumettre à l'impôt les plus-values des plus fortunés.

"La fiscalité s'invite sur les marchés", constate Alexandre Baradez, analyste chez IG France, dans un point quotidien mis en ligne.

Aux Etats-Unis, "le débat sur la fiscalité des entreprises commence à migrer sur la fiscalité des particuliers" les plus fortunés, et le marché, au lieu d'anticiper, "attend le dernier moment pour prendre un peu ses gains", précise-t-il.

Les investisseurs avaient, selon lui, jusque-là "évacué les questions fiscales" alors que la hausse des impôts figurait déjà dans le programme de campagne de Joe Biden.

Selon le New York Times et l'agence Bloomberg, l'administration Biden envisagerait de doubler la taxe américaine sur les gains issus des transactions boursières, actuellement fixée à 20%, pour les personnes fortunées ayant un revenu annuel supérieur à un million de dollars.

Sur le plan macroéconomique, les indicateurs du jour ont démontré que l'activité économique faisait preuve de résilience en Europe.

Mais "les performances économiques en zone euro masquent des dynamiques différentes selon les pays", les meilleures nouvelles venant de France: "l'activité dans les services français en avril 2021 a été bien meilleure qu'anticipé", précise Louis Boisset économiste zone euro à BNP Paribas.

L'activité du secteur privé dans la zone euro a connu en avril sa plus forte croissance depuis juillet, grâce à une performance record de l'industrie et un rétablissement dans les services, selon la première estimation vendredi de l'indice PMI composite du cabinet Markit.

L'indicateur avancé PMI est également attendu aux Etats-Unis ainsi que les ventes de logements neufs.

C'est bien pour SEB

Le titre du géant français du petit électroménager, introduit en Bourse en 1975, grimpait de 3,74% à 149,80 euros. Le groupe a affiché une forte progression de ses ventes au premier trimestre, renouant avec ses niveaux d'avant pandémie, ce qui l'amène à tabler sur une solide croissance du chiffre d'affaires pour 2021.

Vivendi à la fête

Le titre grimpait de 3,04% à 29,50 euros alors que le géant français des médias a bénéficié au premier trimestre des ventes de musique et de livres d'Universal Music Group (UMG) et d'Editis, compensant le repli du groupe de communication Havas et des activités de Canal+ en France.

Bolloré monte

Le groupe diversifié a vu son chiffre d'affaires progresser de 2% à 6,1 milliards d'euros au premier trimestre grâce à la logistique internationale. L'action prenait 1,20% à 4,23 euros.

Boiron en pleins déboires

Le titre s'effondrait de 8,71% à 37,75 alors que le groupe spécialiste de l'homéopathie anticipe une baisse "significative" des ventes en 2021, après un fort repli au premier trimestre, dans un contexte de déremboursement de l'homéopathie.

pan/ode/zl