PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le tribunal judiciaire de Paris a validé vendredi une convention judiciaire entre le procureur de la République financier et le groupe Bolloré, qui s'est engagé à verser une amende de 12 millions d'euros afin de clore une enquête pour corruption d'agents publics étrangers.

Bolloré s'est également engagé dans un programme de luttre contre la corruption dont le coût pourrait atteindre 4 millions d'euros et qui sera évalué par l'Agence française anticorruption pendant deux ans.

"Sous réserve de l'exécution de ces obligations, la validation de la convention judiciaire d'intérêt public acte la fin des poursuites engagées contre la société Bolloré", a précisé le procureur de la République financier dans un communiqué.

En revanche, le tribunal a rejeté la reconnaissance préalable de culpabilité de Vincent Bolloré, qui s'était engagé à payer une amende de 375.000 euros à titre personnel, et a demandé la tenue d'un procès contre l'ancien dirigeant, selon des informations rapportées vendredi par Le Monde.

Contacté par l'agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole de Bolloré n'a pas confirmé ces informations et a indiqué que le groupe ne faisait aucun commentaire.

Une information judiciaire avait été ouverte 2013 contre le groupe Bolloré pour corruption d'agent public étrangers, abus de confiance et complicité d'abus de confiance. Cinq ans plus tard, en 2018, c'était au tour de Vincent Bolloré d'être mis en examen pour corruption.

Les deux affaires renvoient à l'implication du groupe dans les campagnes présidentielles de Faure Gnassingbé, au Togo, et d'Alpha Condé, en Guinée, entre 2009 et 2011. Les magistrats soupçonnent Havas, une agence de communication alors propriété de Bolloré, d'avoir sous-facturé ses services aux deux candidats en vue de l'obtention par une autre filiale de contrats de concessions portuaires.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH

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February 26, 2021 11:19 ET (16:19 GMT)