Euronext n'est pas que l'opérateur de la Bourse de Paris. C'est aussi celui des places de Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne, Dublin et Oslo. Avec Madrid, le groupe ajouterait une corde à son arc et ancrerait son implantation continentale face au London Stock Exchange, à Deutsche Börse et au Nasdaq OMX, les autres grands acteurs européens. Bloomberg précise toutefois que si des consultations sont en cours, aucune approche formelle n'a été effectuée par Euronext, qui garderait aussi un œil sur la Bourse de Milan, au cas où son propriétaire, le London Stock Exchange, soit forcé de s'en séparer pour mener à bien son projet sur le fournisseur de données Refinitiv.

"Des économies considérables"

"Je pense qu'une fusion / acquisition est une question de survie pour BME", écrivait dernièrement Farhad Moshiri, qui suit le dossier chez AlphaValue. "Les investisseurs envisagent depuis longtemps une fusion avec son comparable le plus proche, Euronext. Cela permettrait de réaliser des économies considérables tout en tirant parti de leurs compétences respectives", estime l'analyste.

Euronext capitalise actuellement 5,2 Mds€, après 48% de progression depuis le 1er janvier. Largement plus que les 2,1 MdsE de l'espagnol, dont le parcours boursier est nettement moins flamboyant. Lorsque nous avions écrit ces lignes sur la tentation espagnole d'Euronext en mai 2018, Euronext pesait 3,9 MdsE et BME 2,4 MdsE.