Montréal (awp/afp) - Le groupe canadien Bombardier, au coeur d'un litige commercial avec le Français Alstom, a annoncé jeudi une hausse de 1,3 milliard de dollars de son carnet de commandes au premier trimestre 2022.

Le carnet de commandes de Bombardier était en hausse de 11%, passant de 12,2 milliards de dollars américains (11,5 milliards d'euros) à 13,5 milliards.

Bombardier, qui fête cette année ses 80 ans d'existence, a livré 21 avions d'affaires au cours du trimestre, soit 5 avions de moins par rapport à la même période il y a un an.

Cette baisse s'explique selon son PDG Eric Martel par les "ajustements" au passage du nouveau Challenger 3500, une modernisation du biréacteur Challenger 350.

L'avionneur basé à Montréal a précisé dans un communiqué être en "bonne voie" pour atteindre ses objectifs annuels, après avoir annoncé en février qu'il prévoyait de livrer 120 appareils pour l'année 2022.

"Le nombre de livraisons pour le reste de l'année sera supérieur à 120, nous sommes assez confiants", a assuré Éric Martel, lors d'une conférence aux investisseurs.

Au premier trimestre clos le 31 mars, le groupe a vu son chiffre d'affaires reculer de 7%, à 1,2 milliard de dollars américains contre 1,3 milliard il y a un an, selon un communiqué du groupe.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements et hors éléments exceptionnels (RAIIA ajusté) a pour sa part augmenter de 36% par rapport à l'année précédente pour atteindre 167 millions de dollars.

Bombardier est devenu exclusivement un constructeur de jets d'affaires après avoir finalisé début 2021 la cession de sa division transport à Alstom, transaction qui lui a permis de réduire son endettement.

La semaine dernière, Alstom a annoncé avoir déposé une demande d'arbitrage devant la Chambre de commerce internationale, accusant Bombardier de "manquement à certaines dispositions contractuelles" de l'accord de vente.

"Il s'agit d'un arbitrage confidentiel comme le prévoit la convention de vente... puisque la situation est confidentielle, nous ne sommes pas en mesure de commenter le dossier", a déclaré Eric Martel.

"Il n'est pas rare dans une transaction d'une telle envergure qu'un tel processus soit déclenché", a-t-il ajouté.

afp/rp