PARIS (awp/afp) - La RATP et la SNCF ont annoncé vendredi soir avoir signé le contrat attribuant au groupement Bombardier Transport/CAF la fourniture de nouvelles rames destinées au RER B, quand bien même Alstom, qui a repris Bombardier, a retiré l'offre de Bombardier.

"La décision d'Alstom de retirer l'offre définitive de Bombardier étant irrégulière, le consortium Bombardier/CAF reste pleinement engagé", d'autant que "plus aucun obstacle n'empêchait la signature du marché" après le retrait par Alstom de ses derniers recours, ont indiqué la RATP et SNCF Voyageurs.

En conséquence, le groupement RATP/SNCF Voyageurs, avec l'accord de son autorité organisatrice Ile-de-France Mobilités, a décidé de signer puis de notifier le marché au consortium Bombardier/CAF, ont ajouté les deux opérateurs dans un communiqué commun.

Bombardier Transport et l'espagnol CAF avaient été retenus le 13 janvier, face à l'offre (plus chère) d'Alstom, pour fournir 146 rames de RER pour 2,56 milliards d'euros, la livraison des premières rames étant prévue fin 2025.

Mais Alstom a multiplié les recours, parvenant à retarder la signature du contrat jusqu'à sa prise de contrôle de Bombardier Transport, effective depuis le 29 janvier.

Après avoir proposé une médiation, il a retiré l'offre de sa nouvelle acquisition, la jugeant risquée techniquement et financièrement.

La RATP, la SNCF et Ile-de-France Mobilités --qui finance les trains-- considèrent que le constructeur est tenu d'honorer le contrat, signature ou pas, dès lors qu'il a fait une offre ferme et qu'il a été retenu. Sans négociation possible.

Et donc qu'Alstom doit honorer les engagements pris par Bombardier Transports avant son rachat.

La RATP et SNCF Voyageurs ont indiqué vouloir recevoir les industriels du consortium "dès la semaine prochaine pour préparer la mise en oeuvre du programme".

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