Paris (awp/afp) - Le groupe Bonduelle, qui a vu ses ventes se tasser légèrement au premier semestre, s'attend à un exercice 2020-2021 moins rentable qu'espéré du fait de la crise sanitaire et de possibles ruptures de stocks, annonce-t-il lundi.

Du 1er juillet au 31 décembre 2020, ses ventes ont généré un peu plus de 1,44 milliard d'euros, en recul de 0,1%, selon un communiqué.

La performance du spécialiste des légumes en conserve, en sachet et surgelés est pénalisée par le "renforcement de l'euro contre le rouble russe et les dollars américain et canadien", souligne-t-il. A changes constants, le chiffre d'affaires progresse de 3,9%.

Au cours du seul deuxième trimestre, les ventes ont grappillé 0,4%, à 761 millions d'euros.

En Europe, les légumes en conserve et surgelés écoulés en supermarchés sont en croissance "du fait du contexte de crise sanitaire et des mesures liées (couvre-feu...)" qui "entraînent un intérêt renouvelé pour ces catégories de produits aux durées de conservation longue", rapporte Bonduelle.

"Ce phénomène a permis d'absorber la baisse sévère de l'activité" des restaurants et cantines, est-il ajouté.

En raison de "campagnes agricoles à nouveau difficiles durant l'été 2020, la forte activité en longue conservation du début d'exercice pourrait se trouver réduite par des ruptures de produits et donc des pertes de chiffre d'affaires au printemps 2021, sur des bases de comparaison élevées", anticipe le groupe.

Bonduelle indique avoir fait face à des "surcoûts d'approvisionnement et de production importants" en Amérique du Nord, en raison notamment d'"un contexte agricole difficile sur la côte ouest, lié aux incendies de l'automne" et de "difficultés inégalées de recrutement de main-d'oeuvre".

Fin septembre, "sur la base d'une absence de dégradation de la situation sanitaire et d'une reprise progressive de l'activité de restauration hors foyer", le groupe s'était fixé des objectifs "sensiblement équivalents" aux performances de l'exercice précédent. Il avait alors enregistré une hausse du chiffre d'affaires de 1,4% à change et périmètre constants, et un taux de marge opérationnelle courante de 3,8%.

"L'évolution constatée de la crise sanitaire (...) affecte partiellement" ces hypothèses, note Bonduelle.

Il prévient que le débouché de la restauration, en berne, les surcoûts ou encore "les ruptures attendues sur certaines catégories de produits impacteront les perspectives de rentabilité de l'exercice".

afp/rp