par Laetitia Volga

Les Bourses européennes ont fini en baisse mercredi ne parvenant pas à suivre la tendance positive de Wall Street dans un climat alourdi par les inquiétudes sur la résurgence de l'épidémie de coronavirus et les incertitudes quant à son impact sur le rythme de la reprise économique.

À Paris, le CAC 40 a perdu 1,24% à 4.981,13 points. Le Footsie britannique a cédé 0,5% et le Dax allemand a abandonné 0,97%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 1,06%, le FTSEurofirst 300 de 0,67% et le Stoxx 600 de 0,71%.

Au moment de la clôture européenne, les trois indices phares de Wall Street gagnaient entre 0,1% et 0,4%, les investisseurs américains privilégiant les signes de rebond économique aux craintes liées à la pandémie.

Les annonces en la matière sont toujours aussi peu rassurantes avec une augmentation continue des cas d'infections dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, où le cap des trois millions de personnes contaminées a été franchi.

L'Organisation mondiale de la santé a en outre reconnu mardi l'existence "de preuves émergentes" sur la transmission aérienne du coronavirus.

"Nous prévoyons que l'opposition entre de meilleures données économiques et les inquiétudes concernant l'augmentation des cas de Covid-19 continue tout le mois de juillet à moins d'un recul de l'épidémie ou des annonces concernant un potentiel vaccin", a déclaré Art Hogan, responsable de la stratégie marchés chez National Securities.

VALEURS

Au niveau sectoriel européen, l'indice Stoxx de l'automobile (-1,94%) a accusé la plus forte baisse devant celui des banques (-1,72%) et de la construction (-1,61%).

A Londres, HSBC a perdu 2,91% à Londres après des informations de presse selon lesquelles l'administration Trump a envisagé de remettre en cause le lien entre le dollar de Hong Kong et le dollar américain.

Boohoo a chuté de 14,12%, les revendeurs Next, Zalando et Amazon ayant décidé de retirer de leurs sites les articles du groupe de prêt-à-porter à la suite d'un article de presse mettant en cause les conditions de travail dans une usine de la marque.

L'action Nokia a cédé 8% après la révision à la baisse de la recommandation de JPMorgan, qui évoque le risque de voir l'équipementier de réseaux perdre au moins une partie de son chiffre d'affaires avec l'opérateur américain Verizon, son premier client.

En hausse, le fabricant d'appareils électroménagers Electrolux a pris 2,21% après avoir dit s'attendre pour le deuxième trimestre à une perte plus limitée qu'anticipé initialement.

TAUX

La baisse des indices actions européens s'est accompagnée d'un repli sur les emprunts d'Etat de référence entraînant une baisse de leurs rendements: celui du Bund à 10 ans a reculé de près de deux points de base à -0,44%.

Tendance inverse aux Etats-Unis où le rendement des Treasuries à dix ans monte autour de 0,66%.

CHANGES

Avec le regain d'appétit pour le risque qui dicte la tendance sur les marchés américains, le dollar recule de 0,31% contre un panier de devises internationales.

L'euro en profite pour gagner près de 0,5% à 1,132 dollar

De son côté, la livre sterling avance de 0,3% après que le ministre des Finances britannique a présenté un nouveau plan de relance de 30 milliards de livres (33,3 milliards d'euros).

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont effacé leurs gains après l'annonce par l'Energy Information Administration (EIA) d'une augmentation surprise des stocks de brut américain la semaine dernière (+5,65 millions de baril contre -3,11 millions pour le consensus Reuters).

Le Brent gagne 0,05% à 43,1 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,02% à 40,61 dollars.

MÉTAUX

L'or évolue au-dessus de 1.800 dollars l'once pour la première fois depuis novembre 2011, les craintes grandissantes concernant la recrudescence des infections par le coronavirus poussant les investisseurs vers les actifs refuges.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)