Le chiffre d’affaires croît de 11.2% au premier semestre, le profit d’exploitation de 24.7%, le résultat net de 47.6%, et le bénéfice par action de 60% — car il y eut encore trois millions de titres retirés de la cote sur la période, via des rachats d’actions.

Rien n’arrête la machine de guerre Booking, dont l’ubiquité dans le domaine de la réservation touristique rappelle celle de Google dans la recherche en ligne. 

Début 2023, Zonebourse tapait du poing sur la table pour signaler qu’à un multiple de valorisation de x19 ses profits, le groupe était selon toute vraisemblance une opportunité d’investissement immanquable. 

Il n’est en effet pas fréquent de trouver une activité supérieurement profitable, à la rentabilité hors-du-commun, toujours en forte croissance et protégée par un immense avantage compétitif — le fameux « effet réseau » — à un tel prix.

Tout collait chez Booking — le chiffre d’affaires qui quadruplait en dix ans, l’expansion essentiellement organique, les quelques acquisitions parfaitement bien pensées et intégrées, et les montagnes de cash retournées aux actionnaires sous forme de rachats d’actions.

Sauf l’instauration d’un modeste dividende, les choses n’ont pas changé depuis, avec une croissance qui se poursuit — à rythme plus modeste certes — et une génération de cash au plus-haut. Sous pression depuis quelques semaines, la valorisation du groupe est toutefois redescendue aux alentours de x22-23 les profits. 

Voici donc une situation qui mérite d’être surveillée de près, nonobstant des prévisions prudentes pour la prochaine saison