PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère baisse et les Bourses européennes évoluent dans le rouge jeudi à mi-séance, la perspective du développement d'un vaccin contre le COVID-19 ne suffisant plus à calmer les inquiétudes à court terme sur la propagation de la pandémie et ses dommages économiques.

Les futures sur les principaux indices de Wall Street suggèrent une ouverture en baisse d'environ 0,3% après avoir cédé près de 1% la veille.

La tendance pourrait évoluer avec la publication, une heure avant l'ouverture, des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage et de l'indice d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie en novembre.

À Paris, le CAC 40 cède 0,71% à 5.472,09 vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax est en baisse de 0,82% et à Londres, le FTSE de 0,96%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,79%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,8% et le Stoxx 600 lâche 0,64%.

Les craintes liées à la crise sanitaire accaparent l'attention des investisseurs, occultant les informations positives de plusieurs laboratoires sur leur vaccin expérimental.

Les Etats-Unis ont franchi la barre des 250.000 morts mercredi et la ville de New York a annoncé la fermeture dès ce jeudi des écoles publiques. Tokyo a relevé son seuil d'alerte au niveau maximal jeudi alors que le nombre quotidien de nouvelles infections a atteint un record.

Dans ce contexte, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a exhorté les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union à sortir de l'impasse sur le budget de l'Union européenne afin de limiter l'impact économique de la deuxième vague épidémique.

VALEURS EN EUROPE

Parmi les secteurs affichant les plus forts reculs, l'énergie (-1,67%) souffre de la baisse du marché pétrolier tandis que les banques (-1,46%) et les transports et loisirs (-1,51%) pâtissent une nouvelle fois des craintes sur la conjoncture.

Derniers du CAC 40 à Paris, Société générale, Unibail-Rodamco-Westfield

Vallourec chute de 8,74% après avoir annoncé une perte nette de 636 millions d'euros au titre des neuf premiers mois de l'année et la suppressions d'environ 1.050 postes.

L'action Bouygues ne parvient pas à résister à la tendance baissière du marché (-0,98%) malgré la publication par le groupe d'une forte amélioration de ses résultats au troisième trimestre, ce qui lui permet de revoir à la hausse ses perspectives pour le second semestre.

Le conglomérat allemand Thyssenkrupp perd 6,34% après avoir annoncé la suppression de 5.000 postes supplémentaires pour atténuer l'impact de la crise sanitaire sur ses activités.

Seul l'indice Stoxx des services aux collectivités (+0,52%) se maintient dans le vert.

TAUX/CHANGES

Les rendements des emprunts d'Etat de référence sont orientés à la baisse, de près de trois points de base pour le dix ans américain à 0,8554% et d'un peu plus d'un point pour son équivalent allemand à -0,569%. Ils évoluent tout deux près de leur plus bas de dix jours atteint la veille.

Après cinq séances de repli, le dollar reprend 0,33% face à un panier de devises internationales, l'optimisme concernant les vaccins se heurtant aux inquiétudes concernant la fragile reprise économique mondiale.

L'euro recule à 1,1834 dollar, soit un repli de 0,15%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en baisse alors qu'une augmentation des cas de COVID-19 et des restrictions sanitaires plus strictes pèsent sur les attentes en matière de demande.

Le Brent perd 0,65% à 44,05 dollars le baril et le brut léger américain cède 1,2% à 41,32 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga