Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,61% pour le Dow Jones, de 0,39% pour le Standard & Poor's 500, tandis que le Nasdaq devrait débuter inchangé.

À Paris, le CAC 40 reflue de 0,28% à 5.979,3 vers 11h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,77% et à Londres, le FTSE 0,4%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,32%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,63% et le Stoxx 600 de 0,4%.

Aux inquiétudes de la veille s'est ajoutée mardi une nouvelle chute du moral des investisseurs, l'indice ZEW mesurant leur sentiment en Allemagne s'étant nettement dégradé depuis le début du mois, à 53,8 après -28,0 en juin.

Le reflux de l'appétit pour le risque intervient alors que de nouvelles restrictions sanitaires ont été mises en place dans plusieurs villes chinoises et que Shanghaï a lancé mardi une nouvelle campagne de dépistage massif du COVID-19, la stratégie chinoise du "zéro COVID" étant susceptible de freiner la production et la demande.

En Europe, l'arrêt du gazoduc Nord Stream 1 pour cause de maintenance crée un problème d'approvisionnement, des incertitudes demeurant sur sa remise en route, prévue dans neuf jours, au regard des tensions entre l'Occident et la Russie.

La prudence est en outre de mise avant la publication mercredi de nouvelles données sur les prix à la consommation aux Etats-Unis et les chiffres définitifs de l'inflation en Allemagne et en France, tandis que jeudi la Commission européenne devrait réviser à la baisse ses prévisions de croissance et les grandes banques américaines dévoiler leurs résultats du deuxième trimestre.

Les valeurs à suivre à Wall Street

En Europe

En Europe, les ressources de base (-0,86%) et l'automobile (-1,57%) souffrent une nouvelle fois de leur exposition au marché chinois, tandis que le compartiment technologique (-0,18%) est affecté par les anticipations de hausse des taux.

Les pétroliers TotalEnergies (-0,96%) et BP (-1,61%), les groupes miniers American (-1,72%) et Glencore (-1,91%), les entreprises du numérique comme Capgemini (-0,75%) ou SAP (-0,92%) sont en repli.

Renault perd -2,71% après l'annonce d'une chute de 30% de ses ventes en volume au premier semestre, conséquence de l'arrêt brutal de ses activités en Russie.

EDF s'adjuge 6,42% après des informations de Reuters selon lesquelles le gouvernement français devrait débourser plus de 8 milliards d'euros pour nationaliser l'énergéticien.

L'énergéticien allemand Uniper cède en revanche 2,25% après avoir chuté de 27,6% lundi, des traders ayant évoqué les craintes d'une éventuelle nationalisation de la compagnie, impactée par la baisse d'approvisionnement en gaz russe.

Le groupe italien des services au secteur de l'énergie Saipem plonge de 39,3%, son augmentation de capital de deux milliards d'euros n'ayant été souscrite qu'à 70%, signe qu'il peine à reconquérir la confiance des investisseurs.

Taux

Les rendements obligataires en zone euro poursuivent leur repli, les marchés ayant réduit leurs prévisions de hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) pour cette année à 137 points de base au total et 180 points l'an prochain contre respectivement 145 points et 195 points lundi, en raison du risque accru d'une récession en Europe.

Le taux du dix ans allemand, qui a pris lundi plus de dix points de base pour clôturer à 1,337%, rechute de 12,5 points à 1,127% et son équivalent français de même échéance cède environ 12 points à 1,657%.

Le rendement des Treasuries à dix ans abandonne de son côté sept points à 2,9207%, bien loin de son pic de vendredi à 3,103%.

Devises

Aux changes, l'euro a presque frôlé en séance la parité avec le dollar, à 1,00005, son plus bas niveau depuis décembre 2002, avant de se redresser à 1,0038 (+-0,01%), en raison des incertitudes sur les taux de la BCE et du risque de récession en zone euro.

Le dollar , de son côté, est quasiment stable face à un panier de devises de référence (-0,1%) après avoir touché un nouveau plus haut depuis octobre 2002.

Pétrole

Les cours pétroliers sont affectés par la vigueur du dollar et la perspective d'une baisse de la demande au regard de la situation sanitaire en Chine et du risque d'une récession mondiale.

L'Opep prévoit en outre une croissance ralentie de la demande de pétrole en 2023, dans son rapport mensuel publié mardi.

Le baril de Brent cède 4,34% à 102,45 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 4,34% à 102,45 dollars.