Tokyo (awp/afp) - Le géant japonais des pneumatiques Bridgestone a fait état lundi d'une légère régression de 4,8% de son bénéfice net au terme du premier trimestre de son exercice calendaire 2019, sur des ventes qui ont fléchi de 1,3%.

Le résultat net s'est établi à 60,4 milliards de yens (556 millions de francs suisses), et son bénéfice opérationnel a chuté de 23% à 77,14 milliards de yens, mais il espère se rattraper sur le reste de l'année.

Ses ventes se sont établies à 848,3 milliards de yens.

Bridgestone explique ce recul par un affaiblissement des ventes en volume de pneus d'automobiles (-3%), du fait de moindres ventes d'exemplaires de rechange pour véhicules de tourisme en Europe, au Japon et en Asie, alors que celles des pneus montés sur les nouvelles voitures ont augmenté, hormis aux Etats-Unis où un recul de 14% a été déploré.

Les ventes en volume de pneus pour les gros véhicules (poids lourds et bus) ont augmenté globalement de 1%, et ceux dits ORR (hors routes), des pneus de très grandes dimensions pour les engins de mines et chantiers, ont carrément bondi de 10% ou 15% selon les tailles, Bridgestone étant un des seuls à les produire.

Au final, le chiffre d'affaires de l'activité des pneus a décliné de 1% à 710,6 milliards.

Ses autres divisions (bicyclettes, accessoires de golf) ont vu leurs recettes refluer de 5% sur un an.

Le groupe explique par ailleurs le recul de son gain d'exploitation par des frais d'approvisionnement et de gestion plus élevés et des pertes de changes notamment.

Bridgestone reste prudemment optimiste pour l'ensemble de l'année 2019, du fait de sa sensibilité aux fluctuations des devises et des cours de matières premières.

Il agit dans un secteur, l'automobile, qui n'est pas au mieux de sa forme, qui plus est dans des conditions politiques internationales instables.

Le groupe a maintenu ses estimations initiales et vise toujours une progression de 2,9% de son bénéfice net annuel, à 300 milliards de yens.

Le chiffre d'affaires est lui attendu en petite hausse (+1,1%) à 3.690 milliards de yens (30 milliards d'euros) et son gain d'exploitation devrait grignoter 1,8% à 410 milliards.

afp/jh