Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a légèrement progressé mardi sur fond de nouvelle chute des cours du pétrole et en attendant l'issue de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens prolongés la veille, tandis que la Bourse de Hong Kong dévissait pour une deuxième séance consécutive.

À Tokyo, l'indice vedette Nikkei a terminé en hausse de 0,15% à 25.346,48 points, tandis que l'indice élargi Topix a progressé plus nettement (+0,79% à 1.826,63 points).

Mais à Hong Kong, l'indice Hang Seng s'effondrait d'environ 6% vers 07H00 GMT, après avoir déjà dégringolé de près de 5% lundi, alors que les valeurs technologiques chinoises continuaient de plonger à la nouvelle du confinement de Shenzhen, poumon technologique du pays.

En Chine continentale, la Bourse de Shanghai a clôturé en baisse de 4,95% et celle de Shenzhen, deuxième Bourse du pays, a cédé 4,56%.

Les investisseurs s'inquiétaient également d'une sévère reprise en main par Pékin du secteur technologique, et d'éventuelles sanctions contre la Chine si le pays venait en aide à la Russie, mise à l'index par le camp occidental depuis son invasion de l'Ukraine fin février.

Du côté des valeurs

FAST RETAILING, SOFTBANK GROUP ET ALIBABA: l'action du géant japonais du prêt-à-porter Fast Retailing (Uniqlo) a dégringolé de 4,53% à 55.300 yens, faisant les frais des nouveaux confinements de métropoles chinoises face à une recrudescence du Covid-19 dans le pays, le deuxième plus gros marché du groupe après le Japon.

Le titre SoftBank Group a quant à lui lâché 4,15% à 4.265 yens à Tokyo, affecté par la débandade des valeurs technologiques chinoises comme Alibaba, qui abandonnait plus de 9,5% à Hong Kong.

BRIDGESTONE: le géant japonais des pneus Bridgestone (+1,62% à 4.369 yens) a annoncé lundi la suspension immédiate de ses exportations à destination de la Russie et celle de la production de son usine dans le pays à partir de ce vendredi, rejoignant ainsi la liste de plus en plus longue des multinationales prenant leurs distances avec Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine. La Russie représentait moins de 2% des ventes de Bridgestone en 2021.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole poursuivaient mardi leur plongeon face notamment à la résurgence du Covid-19 en Chine, premier importateur mondial d'or noir.

Vers 06H50 GMT, le prix du baril de WTI américain chutait de 5,73% à 97,11 dollars, et celui du baril de Brent de la mer du Nord dérapait de 6,01% à 100,48 dollars.

Le yen s'appréciait par rapport au dollar, à raison d'un dollar pour 118,05 yens vers 07H00 GMT contre 118,19 yens lundi à 21H00 GMT, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) va tenir mardi et mercredi une réunion de politique monétaire très attendue, avec très probable relèvement de ses taux pour combattre l'inflation aux États-Unis.

En revanche, la devise japonaise perdait du terrain face à l'euro, qui valait 129,52 yens contre 129,30 yens la veille.

L'euro montait à 1,0970 dollar, contre 1,0940 dollar lundi à 21H00 GMT.

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