par Ben Martin, Pamela Barbaglia et Arno Schütze

Deutsche Bank et Jefferies préparent le processus de vente du fabricant du Dafalgan et de l'Efferalgan, qui devrait être lancé après l'été, ont-elles précisé.

La division Upsa a généré un chiffre d'affaires de 425 millions d'euros en 2017 et un bénéfice brut d'environ 100 millions d'euros. Elle pourrait être valorisée jusqu'à 1,5 milliard d'euros, a ajouté l'une des sources.

Le mois dernier, le groupe avait annoncé entreprendre une revue stratégique d'Upsa, qui emploie en France 1.500 personnes, dont 1.300 dans le Lot-et-Garonne.

BMS s'est refusé à commenter ces informations, s'en tenant à son communiqué du 19 juin. Deutsche Bank et Jefferies n'ont pas souhaité s'exprimer.

Ce projet de vente s'inscrit dans la tendance suivie par les grands laboratoires consistant à se concentrer sur leurs activités les plus rentables. BMS a déjà pris la décision de céder des actifs non essentiels pour se focaliser sur les médicaments sur ordonnance, à forte marge, notamment les traitements du cancer.

La vente éventuelle d'Upsa fait suite à une série d'opérations dans ce secteur.

L'américain Procter & Gamble a ainsi acquis les activités de santé grand public du laboratoire allemand Merck KGaA en avril, tandis que GlaxoSmithKline a racheté au suisse Novartis sa participation dans leur coentreprise de santé grand public pour 13 milliards de dollars (10,4 milliards d'euros).

Upsa devrait susciter l'intérêt d'une série de sociétés européennes soutenues par des fonds de capital investissement, qui cherchent à développer leur portefeuille de médicaments, ont indiqué les sources.

Elles ont cité parmi les éventuels candidats le fabricant allemand de médicaments génériques Stada,, contrôlé par les fonds Bain Capital et Cinven, et le laboratoire français Zentiva, vendu cette année à la société de capital investissement Advent.

L'italien Recordati, qui a récemment conclu un accord pour céder une participation majoritaire à CVC, pourrait également se lancer, ont ajouté les sources.

Des laboratoires américains, dont Mylan et Procter & Gamble, devraient également faire une offre pour le fabricant du Fervex.

Stada, Advent et Procter & Gamble n'ont pas souhaité s'exprimer, tandis que ni CVC ni Mylan n'étaient disponibles dans l'immédiat.

(Avec Ben Hirschler; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Ben Martin, Pamela Barbaglia et Arno Schütze