Londres (awp/afp) - Le groupe de téléphonie britannique BT a vu son chiffre d'affaires s'effriter de 1% sur un an pour les neufs premiers mois de son exercice décalé. L'opérateur a fait état d'un "contexte économique difficile", notamment à l'international.

Il maintient toutefois ses prévisions d'une petite progression du résultat d'exploitation pour l'année "malgré les coûts extraordinaires de l'énergie et d'autres facteurs inflationnistes", a déclaré son directeur général Philip Jansen dans un communiqué jeudi. Une hausse des tarifs face à l'inflation et de meilleures recettes côté Openreach, sa filiale d'infrastructures de lignes téléphoniques et internet, et de bonnes performances chez les particuliers ont été éclipsées par de moindres ventes d'équipements stratégiques à l'international et par la perte des revenus liées à BT Sport.

Le groupe avait annoncé en septembre la finalisation d'une coentreprise avec Warner BrosDiscovery pour réunir les actifs de sa chaine BT Sport avec Eurosport UK. Son bénéfice avant impôt est en baisse de 15% sur les neufs premiers mois de l'exercice terminé fin décembre, mais le profit après impôts est en hausse de 49% à 1,32 milliard de livres, d'après le communiqué.

BT espère cependant voir son résultat d'exploitation ajusté, c'est à dire hors éléments exceptionnels, progresser à au moins 7,9 milliards de livres contre 7,6 milliards l'année précédente. Le groupe britannique a par ailleurs annoncé la fusion de ses divisions Entreprises et international dans une unité unique, BT Business, afin de générer des synergies de coûts.

"Nous continuons à accélérer nos investissements au Royaume-Uni dans la nouvelle génération de réseaux", à savoir fibre optique et 5G, et nous accélérons les baisses de coûts pour générer 3 milliards de livres d'économies annualisées d'ici fin 2025", poursuit M. Jansen. L'action prenait 1,98% à 126,35 pence vers 11h30.

"Les baisses de coûts restent cruciales tandis que BT se débat avec des coûts plus élevés de toutes parts", estime Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown. Patrick Drahi, patron du groupe de télécoms et de médias Altice, était devenu en juin 2021 le premier actionnaire de l'opérateur avec 12,1% du capital. Il avait porté quelques mois plus tard sa participation à 18%.

En décembre, le groupe par ailleurs mis fin à un mouvement de grèves au Royaume-Uni en trouvant un accord d'augmentation de salaires avec les syndicats face à une inflation qui dépasse 10% dans le pays.

afp/vj