Londres (awp/afp) - L'opérateur télécoms britannique BT a encore souffert pour son premier trimestre décalé de l'impact de la pandémie, notamment sur ses services aux entreprises, et d'une hausse des investissements, ce qui a pesé sur sa rentabilité et ses ventes.

Le groupe a dévoilé jeudi dans un communiqué un bénéfice après impôt de 2 millions de livres (2,5 millions de francs suisses) pour les trois mois d'avril à juin, contre 448 millions enregistrés un an auparavant.

Son profit a fondu, principalement en raison d'une charge fiscale de 439 millions afin de tenir compte de l'impact sur des taxes encore à payer de l'augmentation de l'impôt sur les sociétés à 25% à partir de 2023 au Royaume-Uni.

Mais même sans cet effet de comparaison défavorable, les résultats de BT sont mitigés.

Son chiffre d'affaires a reculé de 3% à 5,07 milliards de livres, principalement en raison d'une baisse d'activité liée à la pandémie auprès des entreprises au Royaume-Uni et à l'international.

En revanche, ses ventes se sont reprises auprès des consommateurs, catégorie qui regroupent les particuliers et les commerces.

Avec le déconfinement, le groupe a vendu davantage de téléphones mobiles et d'abonnements à BT Sport, ses chaînes de télévision sportifs, notamment dans les pubs.

BT n'a pas donné de nouvelles en revanche sur les discussions quant à l'avenir de BT Sport, après avoir indiqué en avril rechercher des partenaires.

La rentabilité du groupe est par ailleurs ralentie par ses dépenses d'investissement qui ont bondi de 63% au premier trimestre, en raison de l'acquisition de fréquences 5G au Royaume-Uni et du déploiement de la fibre dans le pays.

BT avait annoncé en mai une accélération dans la fibre avec la création de 7.000 emplois et l'objectif de connecter, via sa filiale Open Reach, 25 millions de foyers d'ici fin 2026.

Philip Jansen, directeur général, s'attend à une "amélioration" des conditions de marché cette année, confirme les objectifs du groupe et "reste confiant" sur le fait que BT est sur le chemin de la croissance.

Le groupe s'attend à un chiffre d'affaires à données comparables stable pour 2021-2022, et à une faible progression de son résultat brut opérationnel.

afp/jh