Londres (awp/afp) - L'opérateur de télécoms britannique BT a vu son bénéfice et son chiffre d'affaires reculer au troisième trimestre de son exercice décalé à cause de l'impact de la pandémie de coronavirus sur les consommateurs et les entreprises.

Le chiffre d'affaires est ressorti à 16,1 milliards de livres (19,7 milliards de francs suisses), en baisse de 7%, notamment à cause de l'essoufflement des ventes de produits les moins récents et de cessions en Espagne, Amérique latine et France qui ont pesé sur les recettes.

Le bénéfice avant impôts a chuté de 17% à 1,59 milliard de livres dans la foulée du chiffre d'affaires même si les réductions de coûts ont tempéré ce repli, ajoute le groupe dans un communiqué.

La prévision de bénéfice d'exploitation reste entre 7,3 et 7,5 milliards de livres pour l'ensemble de l'exercice en cours.

"Sans impact direct attendu de l'accord de Brexit, et au regard de notre performance résiliente jusqu'à présent cette année, nous continuons à miser sur un bénéfice d'exploitation d'au moins 7,9 milliards de livres pour (l'exercice) 2022/23", a commenté le directeur général Philip Jansen, qui dit notamment miser sur les activités numériques comme relais de croissance.

L'action cédait 1,24% à 127,10 pence vers 09H50 GMT dans un marché en légère hausse.

"BT est un peu en difficulté face au Covid. Les activités centrales sont en bonne position, le confinement signifiant que la plupart d'entre nous ont besoin d'un accès internet plus encore que jamais, ce sont les activités annexes qui souffrent", remarque William Ryder, analyste de Hargreaves Lansdown.

Il relève que le bouquet de chaines BT Sport ne peut ainsi "pas démarrer au quart de tour sans les pubs", qui sont fermés en Angleterre, tandis que "les PME sont sous pression et la direction de BT prévoit plus de défaillances dans les mois à venir".

M. Ryder souligne toutefois que "la 5G et le déploiement de la fibre avancent comme prévu".

David Madden, analyste de CMC Markets, remarque pour sa part que la "dure concurrence" sur la 5G "compresse les marges".

afp/fr