Burberry (+12,88% à 933,30 pence) bondit à la Bourse de Londres après avoir renoué avec un résultat opérationnel ajusté positif au deuxième semestre de son exercice 2024/2025. Il s'élève à 67 millions de livres sterling, selon les calculs d’UBS, plus que compensant la perte de 41 millions de livres sterling au premier semestre. Le consensus s’élevait à 52 millions de livres. Cependant, le groupe de luxe reste fragile après avoir connu une chute de ses résultats et de son activité sur l’exercice. Les ventes ont reculé de 15% à taux de change constants à 2,461 milliards de livres.

Les ventes en magasin comparables ont fléchi de 12%, dont de 9% dans la zone Amériques.

Sur le quatrième trimestre, les ventes en magasin comparables ont reculé de 6 % contre un consensus de -8%, signale UBS. Le broker note aussi que les ventes au deuxième semestre s'élevaient à 1,375 millions de livres sterling, quasiment conformes au consensus de 1,371 millions de livres sterling.

1 700 postes menacés

Face au ralentissement de son activité, l'entreprise britannique envisage de réaliser des économies de 60 millions de livres d'ici 2027. Ces économies s'ajoutent à celles de 40 millions de livres sterling annoncé précédemment, soit un total de 100 millions de livres.

"Ces économies supplémentaires devraient provenir des dépenses d'exploitation, d'une meilleure efficacité des achats et de l'immobilier, ainsi que d'une réduction des coûts liés au personnel, ce qui pourrait impacter environ 1 700 postes dans le monde pendant la durée de ce programme", a affirmé Burberry.

Toutefois, le groupe se montre rassurant sur ses perspectives d'activité. Après un premier semestre difficile, il a lancé le programme Burberry Forward en novembre. Celui-ci lui a permis "d'améliorer significativement ses ventes au détail comparables au second semestre par rapport au premier semestre.

"Nous n'en sommes qu'aux prémices de notre redressement. L'environnement macroéconomique actuel est devenu plus incertain compte tenu des évolutions géopolitiques", précise la société.

Alors que les ventes en magasin de Burberry dans la région Amériques ont reculé, son concurrent Kering a fait savoir que la demande avait fortement baissé aux Etats-Unis. C'est ce qu'a déclaré son directeur général, François-Henri Pinault, aux sénateurs français lors d'une audition parlementaire hier, selon des informations rapportées par Reuters. "La baisse de la consommation, qui dure depuis plusieurs semaines maintenant, est assez forte", a-t-il indiqué.