PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont en baisse mercredi en fin de matinée malgré l'expansion de l'activité dans le secteur privé en zone euro et les déclarations jugées rassurantes du président de la Réserve fédérale américaine.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,59% à 6.572,83 points vers 09h25 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,64% et à Londres, le FTSE est stable.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,63%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,3% et le Stoxx 600 baisse de 0,38%.

Les premiers résultats des enquêtes d'IHS Markit ont montré que la croissance de l'activité dans la zone euro avait atteint en juin son rythme le plus élevé depuis 15 ans mais également une montée de la tension sur les prix avec les difficultés sur les chaînes d'approvisionnement, de quoi nourrir les débats sur l'inflation.

Aux Etats-Unis, Jerome Powell, lors d'une audition au Congrès mardi soir, a réaffirmé que la Fed ne prévoyait pas de relever trop rapidement les taux d'intérêt en se basant seulement sur des craintes inflationnistes.

"Nous attendrons des preuves d'une inflation véritable ou d'autres déséquilibres", a-t-il indiqué, ajoutant que la récente hausse des prix était due à l'impact de la réouverture de l'économie sur certaines catégories.

"Les perspectives à plus long terme de resserrement des politiques monétaires sont de plus en plus acceptées par les investisseurs, mais beaucoup s'attendent encore à ce que la Fed reste accommodante pendant un certain temps et que les mesures de relance restent également en place", a déclaré Pierre Veyret chez ActivTrades.

VALEURS

Parmi les quelques secteurs en hausse, celui des banques, des ressources de base et de l'énergie prennent de 0,20% à 0,53%.

Pernod Ricard gagne 2,14% après avoir relevé sa prévision de croissance du résultat opérationnel courant (ROC) pour son exercice 2020-2021, mettant en avant un rythme de reprise "plus soutenu" que prévu.

A la baisse, les valeurs du luxe sont pénalisées par une note de HSBC: les analystes de la banque jugent qu'une pause sur le secteur est la bienvenue tout en s'attendant à une forte croissance des chiffres d'affaires au deuxième trimestre.

Dégradés à "conserver", Kering perd 2,89%, lanterne rouge du CAC 40, et Burberry cède 0,98%.

Hermès recule de 2% après l'abaissement de conseil à "alléger" et LVMH dont la recommandation est maintenue à "conserver" abandonne 1,75%.

Vallourec grimpe de 5,55% grâce à un relèvement de conseil de Société générale à l'achat.

A WALL STREET

Mardi, la Bourse de New York a fini dans le vert après les commentaires jugés rassurants de Jerome Powell, avec un record en clôture pour le Nasdaq sous l'effet des gains enregistrés par les géants technologiques, alors que les investisseurs ont effectué une rotation vers les titres à forte croissance.

Le Dow Jones a gagné 0,20% à 33.945,58 points, le S&P-500 a pris 0,51% à 4.246,44 points et le Nasdaq Composite a avancé de 0,79% à 14.253,27 points.

Les contrats à terme de Wall Street suggèrent une ouverture sans grand changement.

EN ASIE

Le Nikkei à la Bourse de Tokyo (-0,03%) a clôturé la séance stable, la progression des valeurs liées aux semi-conducteurs ayant été contrebalancée par le repli des laboratoires pharmaceutiques.

Les Bourses en Chine ont fini en hausse: l'indice CSI 300 des grandes capitalisations a gagné 0,49% et le SSE Composite de Shanghai 0,25%.

CHANGES/TAUX

Les commentaires de Jerome Powell ont contribué à faire baisser le dollar mardi soir. Le billet vert est désormais stable contre un panier de devises internationales.

L'euro est également inchangé, à 1,1937 dollars

Coté obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans est en hausse modérée, à 1,475%, après avoir cédé près de trois points de base la veille.

Le dix allemand est peu changé et s'affiche autour de -0,165%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers progressent après l'annonce de l'American Petroleum Institute d'un recul plus marqué que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, ce qui suggère ainsi un rééquilibrage entre l'offre et la demande avec la reprise des voyages en Europe et en Amérique du Nord.

Le baril de Brent gagne 1% à 75,56 dollars, après un pic à 75,66 au plus haut depuis octobre 2018, et le brut léger américain prend 0,85% à 73,47 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga