Le consortium a décidé d'aller de l'avant sans le soutien des syndicats de pilotes et des personnels navigant et a présenté son offre pour les actifs les plus rentables d'Alitalia, qu'il entend fusionner avec la compagnie aérienne italienne de plus petite taille Air One.

CAI a précisé cependant dans un communiqué que quatre grands syndicats d'Alitalia, qui ont un poids déterminant, avaient accepté de nouveaux contrats de travail.

"Le sens des responsabilités a finalement prévalu, comme nous l'avions toujours espéré", a déclaré le ministre italien des Infrastructures, Altero Matteoli. "Le nouvel Alitalia peut enfin décoller".

Des sources proches des discussions avaient déclaré auparavant vendredi que CAI avait décidé de ne pas présenter une offre ferme, faute d'accord avec les syndicats de pilotes et de personnels navigants de la compagnie aérienne italienne.

L'offre de CAI devrait finalement permettre, après de longs mois d'atermoiements, d'assurer l'avenir de la compagnie, au bord du gouffre financier et proche de clouer ses avions au sol, faute de carburant.

AIR FRANCE OU LUFTHANSA

La prochaine étape sera la recherche par CAI d'un allié étranger de poids pour Alitalia. Les compagnies aériennes Air France-KLM et l'allemand Lufthansa sont toutes deux intéressées par une prise de participation initiale éventuelle de jusqu'à 20% dans la nouvelle structure de contrôle d'Alitalia.

Le président d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, a refusé de commenter le dossier vendredi lors d'un forum sur le secteur à Paris mais a averti que le secteur aérien faisait face à une série de fusions et de faillites.

La décision concernant un partenaire étranger n'est cependant pas attendue avant plusieurs semaines.

La reprise par CAI doit elle encore être approuvée par la Commission européenne mais l'administrateur responsable d'Alitalia entend la boucler d'ici la mi-novembre car la situation financière de la compagnie est très précaire.

Alberto Sisto, version française Stanislas Dembinski