La Banque Scotia a bénéficié de la vigueur des services bancaires nationaux, en particulier d'une reprise des prêts aux entreprises, tandis que BMO a vu ses bénéfices sur les marchés des capitaux augmenter, ces deux facteurs ayant contribué à compenser la baisse des bénéfices de la gestion de patrimoine.

La Banque Scotia, troisième créancier au Canada, a déclaré que le bénéfice net par action, à l'exclusion des éléments non récurrents, a atteint 2,15 $ CA au cours du trimestre terminé le 31 janvier, comparativement à 1,88 $ CA un an plus tôt et à l'estimation moyenne des analystes de 2,05 $ CA.

BMO, la quatrième plus grande banque du Canada, a déclaré que le bénéfice ajusté a augmenté à 3,89 $ CA par action, contre 3,06 $ CA un an plus tôt, dépassant ainsi les prévisions des analystes qui étaient de 3,28 $ CA par action.

Les grandes banques canadiennes ont annoncé de solides résultats jusqu'à présent, la Banque Royale du Canada, la Banque Canadienne Impériale de Commerce et la Banque Nationale du Canada ayant également déclaré des bénéfices supérieurs aux prévisions.

La diminution des provisions pour pertes sur prêts a contribué à la hausse des bénéfices, mais même sans ces provisions, l'amélioration des revenus, notamment grâce à la reprise des prêts non hypothécaires, a contribué à la hausse des bénéfices. La vigueur des services bancaires d'investissement, des activités de négociation et la croissance des actifs de gestion de patrimoine ont également contribué à l'amélioration des résultats, aidant à compenser la hausse des dépenses et les pressions continues sur les marges, que les analystes avaient signalées.

La Banque Toronto-Dominion, la seule banque des Six Grands qui reste, publiera ses résultats jeudi.

À la Banque Scotia, les bénéfices ajustés avant impôts et provisions (PTPP) ont augmenté de 10 % par rapport à l'année précédente dans son unité bancaire canadienne et de 4 % dans ses activités internationales axées sur l'Amérique latine. Ses dépenses sont restées stables par rapport à l'année précédente.

BMO a annoncé que le PTPP ajusté a augmenté de 19 % dans son unité bancaire canadienne et de 12 % dans ses activités bancaires aux États-Unis. Ses dépenses ajustées ont augmenté de 7 % par rapport à l'année précédente.

Leurs performances sur les marchés des capitaux ont divergé, les bénéfices du PTPP de la Banque Scotia ayant augmenté de 2 %, tandis que ceux de BMO ont fait un bond de 30 %, grâce à de solides revenus de conseil et de souscription.

Les bénéfices du PTPP de la gestion de patrimoine ont été faibles dans les deux cas, en baisse de 2 % en glissement annuel sur une base ajustée à la Banque Scotia et de 7 % à la BMO, la croissance des actifs ayant été compensée par des dépenses plus élevées.

BMO a déclaré une augmentation de quatre points de base des marges nettes d'intérêts par rapport au trimestre précédent, à l'exclusion des opérations de négociation, par rapport à l'année précédente, tandis que la Banque Scotia a enregistré une baisse de 1 point de base.

Les marges devraient s'améliorer au cours des prochains trimestres, bénéficiant de la hausse des taux de la banque centrale. La Banque du Canada devrait relever ses taux d'intérêt mercredi.

(1 $ = 1,2671 dollar canadien)