Paris (awp/afp) - La prudence domine les marchés mardi, qui attendent d'y voir plus clair sur les évolutions diplomatiques après la tenue des premiers pourparlers entre les Américains et les Russes depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, et sans que les Européens soient conviés.

A Wall Street, les investisseurs reviennent après un jour férié. Les contrats à terme des trois principaux indices boursiers américains laissaient présager d'une ouverture en hausse: le Nasdaq prenait 0,42% vers 12h45 GMT, le S&P 500 0,37% et le Dow Jones 0,15%.

En Europe, l'indice vedette allemand, le DAX, restait proche de son point d'équilibre (-0,01%) et continuait d'évoluer à des niveaux records, tout comme le FTSE 100 à Londres (+0,08%). "Le DAX affiche une hausse de 14,5% depuis le début de l'année, ce qui constitue son meilleur début d'année depuis 2012", commente Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.

Ailleurs sur le continent, la Bourse de Paris restait également stable (+0,02%) et Milan s'octroyait 0,54%.

"Les investisseurs internationaux redécouvrent les actions européennes, portées par l'espoir de la fin du ralentissement économique en Chine, l'attente de la fin de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, mais aussi par la nécessité pour l'Europe d'en faire davantage pour sa propre défense", commente Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

"En outre, les valorisations des actions européennes restent faibles" et bénéficient d'un "rattrapage à grande échelle" par rapport aux actions américaines, a-t-il poursuivi.

Mardi, les investisseurs ont les yeux fixés vers la rencontre entre les hauts responsables américains et russes, menés par les chefs de la diplomatie à Ryad, pour tenter de relancer une relation au plus bas depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

Les Etats-Unis et la Russie se sont efforcés de minimiser les attentes s'agissant de cette première rencontre, mais elle marque néanmoins un rebondissement spectaculaire que les Européens et les Ukrainiens redoutent.

La partie américaine a insisté sur le fait que Washington souhaitait voir avant toute chose "si (les Russes) sont sérieux" dans leur volonté de renouer le dialogue.

Côté européen, les dirigeants cherchent les moyens de rester dans le jeu. Le président français Emmanuel Macron avait convié à la hâte lundi à Paris des dirigeants de pays-clefs pour tenter d'afficher une posture commune sur la sécurité européenne.

"L'incertitude géopolitique et économique persistante - exacerbée par les menaces de droits de douane de l'administration Trump et ses critiques à l'égard des alliés occidentaux traditionnels des États-Unis - continue de stimuler la demande en or comme valeur refuge, les traders cherchant à se prémunir contre un avenir de plus en plus incertain", commente Ricardo Evangelista, analyste d'ActivTrades.

Vers 1hh45 GMT, l'once d'or prenait 0,69% à 2916,56 dollar.

Capgemini chute ___

Le géant français de l'informatique Capgemini a annoncé un exercice 2024 en demi-teinte, avec un bénéfice net en très légère hausse mais une activité en baisse, des résultats "mitigés" sanctionnés par les investisseurs. A Paris, le titre dévisse de 8,0

La chaine de supermarché discount Norma (-5,55% à Francfort) a annoncé lundi dans un communiqué que son PDG, Guido Grandi, quittait son mandat avec effet immédiat "en raison de divergences stratégiques".

Les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé après la publication d'informations par Bloomberg, démenties par un responsable russe, selon lesquelles l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) pourraient reporter à nouveau le retour de barils sur le marché.

Vers 12h45 GMT, le prix du baril de WTI grimpait de 0,71% à 71,24 dollars, celui de Brent de la mer du Nord faisait quant à lui du surplace (-0,01%) et s'échangeait à 75,21 dollars.

Sur le marché des changes, la monnaie unique rendait 0,18% face au billet vert, à 1,0459 dollar pour un euro.

Le bitcoin lâchait 1,05% à 96,195 dollars.

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