Capgemini prend sa revanche. Plus forte baisse du CAC 40 hier dans le sillage de l'important profit warning de SAP, dont il est le premier intégrateur mondial, l'action du groupe de conseil et de services informatique domine aujourd'hui le principal indice parisien, avec un gain de 3,19% à 102,30 euros. Capgemini a dévoilé une activité plus dynamique que prévu au troisième trimestre, qui lui permet en outre de viser désormais le haut de sa fourchette d'objectifs annuels tant pour la marge opérationnelle que la croissance.

Au troisième trimestre, Capgemini a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 4,008 milliards d'euros sur la période, en hausse de 15,6% à taux de change courants et de 18,4% à taux de change constants. Il est soutenu par l'acquisition d'Altran, dont l'impact est de 22 points.

Sur une base organique, le recul du chiffre d'affaires est contenu à 3,6% sur un an, contre un repli de 7,7% au deuxième trimestre.

Le groupe a aussi fait état d'une demande qui accélère à nouveau dans les services liés au Digital et au Cloud qui, avec une croissance de plus de 10%, représentent plus de 60% de l'activité du groupe au troisième trimestre 2020.

" Ce trimestre, qui s'est révélé meilleur qu'anticipé, a été marqué par une nette amélioration de la performance par rapport au deuxième trimestre, visible sur l'ensemble de nos régions et de nos métiers ", s'est réjoui Aiman Ezzat, le directeur général de Capgemini.

" Nous anticipons que le quatrième trimestre confirme cette tendance favorable, avec une nouvelle amélioration qui devrait cependant s'avérer limitée compte tenu de l'évolution récente de la situation sanitaire ", a ajouté le dirigeant.

Réservant le meilleur pour la suite, Aiman Ezzat a indiqué s'attendre à ce que la performance de Capgemini 2020 se situe au-dessus du milieu de la fourchette annoncée, tant en croissance qu'en marge opérationnelle. Il reste en outre confiant sur les perspectives d'amélioration pour 2021.

Cette année, Capgemini table sur une croissance à taux de change constants comprise entre 12,5% et 14,0%, avec une contribution des acquisitions (Altran) estimée à 17%. Il prévoit aussi une contraction de la marge opérationnelle comprise entre 0,6 et 0,9 point par rapport aux 12,3% atteints en 2019 et une génération de free cash-flow organique supérieure à 900 millions d'euros.