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Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe français a réalisé un chiffre d'affaires de 5,55 milliards d'euros, contre 5,53 milliards un an plus tôt, mais l'effet de change grignote cette croissance symbolique. "Nous avons réalisé un premier trimestre légèrement supérieur à nos attentes, dans un environnement macroéconomique et géopolitique qui reste difficile", s'est réjoui le directeur général Aiman Ezzat. En données absolues, la performance reste faible avec une stagnation de l'activité, mais c'est le relatif qui prime actuellement.
Les objectifs annuels sont confirmés, ce qui laisse penser au marché que la visibilité du groupe n'est pas si mauvaise, même si lesdits objectifs sont peu ambitieux. Toujours le relatif et l'absolu. Capgemini table donc sur une évolution de chiffre d'affaires à taux de change constants comprise entre -2% et +2%, une marge opérationnelle entre 13,3% et 13,5%, ainsi qu'une génération de flux de trésorerie libre organique avoisinant 1,9 milliard d’euros.
Plus solide que prévu, et les mentions USA & IA qui vont bien
"Capgemini ne fournit que des informations générales au premier trimestre, mais les résultats sont meilleurs que prévu", résume Charles Brennan, l'analyste en charge du dossier chez Jefferies. Il pense que cela ne devrait pas changer durablement le sentiment des investisseurs sur le secteur, mais la réaction immédiate est sans appel : Capgemini vaut 8% de plus que la veille en bourse, avec une titre qui évolue autour de 141 EUR en matinée à Paris.
Les analystes ont apprécié la bonne tenue aux Etats-Unis, qui n'allait pas de soi, et le père de tous les indicateurs, le ratio entre prises de commandes et facturations, qui s'est amélioré à 1,06. Capgemini a opportunément glissé que cette embellie a bénéficié du développement des contrats autour de l'IA générative et agentique, qui ont représenté plus de 6% des nouvelles commandes.
