Paris (awp/afp) - Le géant informatique français Capgemini a limité l'impact de la crise sanitaire en 2020, enregistrant un recul de son chiffre d'affaires de 3,2% à périmètre et taux de change constants et un bénéfice net en hausse de 12%, à 957 millions d'euros.

En valeur absolue, le chiffre d'affaires a progressé de 12,2% à 15,8 milliard d'euros, du fait notamment de l'acquisition du géant français de l'ingénierie Altran, intégré dans les comptes de Capgemini à partir du mois d'avril.

Capgemini attribue notamment sa résilience à la croissance de ses activités liées au numérique et au "cloud" (informatique dématérialisée), qui ont augmenté de 15%.

Le taux de marge opérationnelle s'est légèrement contracté, à 11,9% (-0,4 points sur 2019), mais le groupe prévoit qu'il revienne dès 2021 à son niveau de 2019, entre 12,2% et 12,4%.

Selon les prévisions du groupe, le chiffre d'affaires devrait croître à taux de change constants entre 7 et 9% en 2021, dont 4,5 points liés aux variations de périmètre et notamment à l'intégration d'Altran, un groupe qui avait réalisé 3,2 milliards de chiffre d'affaires en 2019.

Le secteur de l'ingénierie a particulièrement souffert en 2020, du fait de l'arrêt de projets de recherche et développement des industries aéronautiques et automobiles frappées par la crise du Covid-19.

Mais Altran/Capgemini a fait "beaucoup mieux que ses concurrents" dans ce domaine, a indiqué le directeur général Aiman Ezzat, sans donner toutefois de chiffres.

Parmi les concurrents d'Altran/Capgemini, le groupe Alten a vu son chiffre d'affaires reculer de 11,1% en 2020, tandis que celui du groupe Akka a baissé de 20% sur les 9 premiers mois de 2020.

"On voit des frémissements sur le secteur automobile qui sont assez positifs - notamment sur l'Allemagne - et qu'on commence à voir un petit peu en France", a dit M. Ezzat. "Pour le secteur de l'aéronautique, on devra attendre plus longtemps".

M. Ezzat a indiqué que le groupe ne voulait pas faire de plan social dans l'ingénierie pour faire face à la crise, alors que certains de ses concurrents en ont négocié ou sont en train de le faire.

A Toulouse en particulier, durement frappé par la crise aéronautique, "on essaie de réorienter nos ingénieurs, avec de la formation pour faire du télétravail sur d'autres clients et sur d'autres zones", a-t-il expliqué.

afp/rp