PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini en hausse jeudi, effaçant tout ou partie des pertes de la veille, portées par la confiance dans le rebond de l'économie en attendant de nouveaux éléments sur l'évolution de l'inflation.

À Paris, le CAC 40 a gagné 1,22% à 6.631,15 points. Le Footsie britannique a pris 0,51% et le Dax allemand s'est octroyé 0,86%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,14%, le FTSEurofirst 300 de 0,96% et le Stoxx 600 de 0,87%.

A Wall Street, les indices Nasdaq et le S&P-500 ont inscrit des plus hauts records, dopés par la progression des valeurs technologiques.

De nombreux indicateurs, globalement bien accueillis, ont rythmé la séance. Le climat des affaires s'est amélioré plus nettement qu'attendu en juin en Allemagne tandis qu'il a atteint son plus haut niveau depuis la mi-2007 en France, dépassant nettement son niveau d'avant la crise sanitaire.

Aux Etats-Unis, la croissance économique au premier trimestre a été confirmée à 6,4% en rythme annualisé et les inscriptions au chômage ont diminué à 411.000 la semaine dernière bien que moins que prévu.

"Le nombre des inscriptions est un peu élevé mais si l'on regarde d'une semaine sur l'autre, il va toujours dans la bonne direction. Les statistiques sont une preuve de plus que l'économie revient à la vie, bien que peut-être de façon plus irrégulière que prévu par certains", a déclaré Mike Loewengart, directeur général de la stratégie d'investissement chez E*TRADE Financial.

L'inflation, une incertitude qui taraude les investisseurs depuis plusieurs mois, reste présente dans les esprits et le marché ne manquera pas de suivre avec attention vendredi les statistiques mensuelles des revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis à 12h30 GMT, qui incluent l'indice des prix "core PCE", le baromètre de l'inflation privilégié par la Fed.

La Banque d'Angleterre a d'ailleurs relevé sa prévision d'inflation, qui pourrait dépasser temporairement 3% selon elle.

VALEURS

Tous les secteurs européens ont fini en hausse. Les plus importantes ont été pour le compartiment des transports et loisirs (+1,81%) et celui des hautes technologies qui a pris 1,73% après le nouveau record du Nasdaq.

En tête du CAC 40, Capgemini a gagné 2,67%, dopé par la progression de son concurrent américain Accenture (+1,85%) qui a revu à la hausse sa prévision de chiffre d'affaires pour l'année grâce à l'essor du télétravail.

Siemens a cédé 1,18% malgré le relèvement de son objectif de croissance annuelle du chiffre d'affaires entre 5% et 7%, contre 4% à 5% auparavant.

CHANGES

Le dollar est inchangé contre un panier de devises internationales et l'euro se traite à 1,1926 dollar.

La livre sterling baisse d'environ 0,4% contre le billet vert et contre la monnaie unique après que la Banque d'Angleterre a maintenu son taux directeur à 0,1% et laissé inchangé son programme d'achats d'obligations d'Etat.

"Il n'y a absolument aucun signe dans la déclaration que le Comité de politique monétaire (MPC) envisage une fin anticipée de l'assouplissement quantitatif. La réaction de la livre est tout à fait appropriée, même s'il ressort clairement des discussions que le MPC prend plus au sérieux la montée des pressions inflationnistes", a déclaré Stephen Gallo, responsable de la stratégie devises chez BMO Capital Markets.

TAUX

Le Gilt à dix ans perd près de quatre points de base à 0,75% après la posture accommodante adoptée par la Banque d'Angleterre.

Son équivalent allemand à dix ans a fini par ricochet en légère baisse, de même que l'OAT.

Peu de variations sur le marché obligataire américain, où le dix ans est stable à 1,4885%.

PÉTROLE

Sur le marché pétrolier, les cours sont à la hausse grâce à la baisse plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière et par la hausse de l'indice Ifo allemand.

Le Brent prend 0,31% à 75,42 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,22% à 73,24 dollars.

(Reportage Laetitia Volga, avec Chris Prentice à Washington et Tom Wilson à Londres, édité par Sophie Louet)

par Laetitia Volga