Capgemini perd 1,69% à 171,05 euros, ses objectifs 2022 étant jugés conservateurs. Le groupe de conseil et de services informatiques anticipe une nouvelle année de croissance en 2023, mais elle ne sera « probablement pas aussi importante qu’en 2022 », a en outre prévenu son président Aiman Ezzat. « La direction a toujours dit qu'elle n'était pas immunisée contre la macroéconomie » a rappelé Jefferies.

Au troisième trimestre en tout cas, la croissance de Capgemini restait solide. Le groupe a généré un chiffre d'affaires consolidé de 5,553 milliards d'euros, en hausse de 15,7% à taux de change constants. La croissance interne est ressortie à 14,3%, dépassant le consensus s'élevant à 12%.

Aiman Ezzat, Directeur général du groupe Capgemini, a déclaré : " Nous continuons de connaître une croissance au-dessus de 10% dans toutes nos régions et tous nos métiers, et à gagner des parts de marché sur le coeur de notre activité : la transformation digitale des entreprises ".

Avant d'ajouter " Au vu de cette très bonne performance au troisième, nous sommes désormais sereins dans le fait de réaliser la borne haute de notre objectif de croissance pour 2022. "

Le concurrent d'Accenture vise une croissance à taux de change constants entre 14% et 15%, une marge opérationnelle comprise entre 12,9% et 13,1%, et une génération de free cash-flow organique supérieure à 1,7 milliard d'euros.

UBS explique que la prévision de croissance devrait être considérée comme conservatrice pour les investisseurs. Selon Stifel, elle implique en effet un fort ralentissement de la croissance au quatrième trimestre à environ 9%, sachant qu'elle s'était élevée à 15,7% au dernier trimestre.

Au 30 septembre 2022, l'effectif total du groupe s'établit à 358 400 personnes, soit une augmentation de 16% sur un an. Les effectifs offshore sont en croissance de 19% pour atteindre 210 600 collaborateurs, soit 59% de l'effectif total.

Sur le plan commercial, les prises de commandes enregistrées au troisième trimestre 2022 s'élèvent à 5,427 millions d'euros, en hausse de 13% à taux de change constants. " Compte tenu de la saisonnalité usuelle des prises de commandes ", cette croissance se traduit par un ratio de book-to-bill (ratio des prises de commandes sur chiffre d'affaires) de 0,98.