Bruxelles (awp/afp) - Le numéro un mondial de la bière, le belgo-brésilien AB InBev, a plutôt bien résisté lundi à l'abandon de son projet d'introduction en Bourse (IPO) à Hong Kong considéré comme "un revers" par les analystes.

A la Bourse de Bruxelles, où le titre est un des poids lourds de l'indice BEL-20, AB InBev a cédé en clôture 0,62% à 78,44 euros.

Le géant brassicole, maison mère des bières Stella Artois et Budweiser, a annoncé vendredi renoncer "à ce stade" à l'entrée de sa branche asiatique à la Bourse de Hong Kong, qui était censée lui permettre de lever jusqu'à 10 milliards de dollars.

"C'est un revers", a commenté lundi à la réouverture des marchés financiers Nicholas Hyett, de la société d'investissements Hargreaves Lansdown à Londres.

"AB InBev comptait utiliser le produit de cette IPO pour réduire son niveau d'endettement, demeuré élevé depuis le rachat de SAB Miller (finalisé en 2016, ndlr), a ajouté l'analyste.

Depuis cette méga transaction conclue pour un montant record de 103 milliards de dollars, le groupe est sous la pression des marchés.

Le titre a perdu plus de 11% ces douze derniers mois. En mars, l'agence de notation Standard and Poor's a menacé de dégrader la note de dette d'AB InBev, l'assortissant d'une perspective négative.

Vendredi pour justifier le renoncement "à ce stade" à l'IPO de sa branche asiatique, le géant belgo-brésilien avait mis en avant "les conditions de marché", jugées peu optimales.

AB InBev cherche à élargir sa présence en Asie pour compenser les difficultés que connaît le marché de la bière dans les autres régions.

"Nous avons le sentiment qu'il y a dans le secteur de la bière d'autres acteurs qui justifient d'investir, comme Carlsberg ou Heineken", a relevé Ed Mundy, analyste de Jefferies International, interrogé par Bloomberg Television.

Le groupe a vu son bénéfice chuter de 14,7% à 6,8 milliards de dollars l'an passé, mais table sur une forte croissance pour cette année.

afp/rp