L'action Carmat bondit de 9,81% à 89 euros à la Bourse de Paris, après des informations de presse faisant état d'une deuxième implantation sur un patient du coeur artificiel développé par le groupe. Selon plusieurs médias, cette implantation a eu lieu il y a quelques semaines à l'hôpital Laënnec-Nord du CHU de Nantes (Loire-Atlantique), qui fait partie des trois établissements autorisés à tester le coeur artificiel de Carmat. Interrogé par AOF, le groupe n'a pas souhaité commenter ces informations.

La première implantation avait eu lieu à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, le 18 décembre 2013. Il s'agissait alors d'un malade âgé de 76 ans, Claude Dany, qui décédera soixante-quinze jours plus tard.

Après le décès du premier patient, la situation a été assez confuse, Carmat ne communiquant pas explicitement les raisons de la mort du premier patient. Mais la société se montrait très optimiste, soulignant que le critère de succès retenu pour ces premiers essais était la « survie à trente jours » des patients et qu'avec soixante-quinze jours de survie pour le premier patient, la première implantation était donc « probante ».

Carmat avait obtenu en juillet l'autorisation de reprendre ses essais de faisabilité en annonçant des « mesures complémentaires » pour les poursuivre « dans les meilleures conditions de sécurité ».

Le groupe avait toutefois rappelé que, sous réserve d'obligations réglementaires ou de circonstances particulières, elle ne prévoyait pas de communiquer sur les résultats intermédiaires de ses essais.

Selon Carmat, ce coeur pourrait aider environ 10 000 malades en France. Le groupe cible en outre une fourchette comprise entre 100 000 et 120 000 patients en Europe et en Amérique du Nord, pour un marché mondial estimé à quelque 16 milliards de dollars.