Carmat bondit de 4,67% à 23,09 euros. Les investisseurs sont soulagés par la reprise prochaine des implantations de son cœur artificiel.... au Kazakhstan. Un choix aussi surprenant qu'exotique. Mais la biotech assure que le National Research Center for Cardiac Surgery, situé dans la capitale Astana, réalise plus de 8 000 interventions par an dont 31 dispositifs cardiaques implantés et 15 greffes de cœur réalisées en 2016.

Il bénéficie notamment d'un excellent suivi post-opératoire des patients. Il dispose également d'un fort potentiel de recrutement de patients et d'une grande expérience dans les essais cliniques préalables à la commercialisation de dispositifs médicaux innovants. Le site est actuellement en phase de recrutement et de screening de CT scans (scanners du thorax) pour identifier les patients éligibles aux implantations de la bioprothèse Carmat.

Les implantations seront effectuées par les équipes du Dr. Yuryi Pya, Directeur général du National Research Center for Cardiac Surgery et chirurgien reconnu internationalement dans l'implantation de dispositifs cardiaque.

C'est donc une bonne nouvelle pour la medtech qui avait arrêté ses essais en octobre 2016 après la mort du cinquième patient implanté. En mai, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait autorisé la reprise des implantations. Le groupe avait alors prévenu qu'il souhaitait à étendre " l'essai clinique " à d'autres pays, en plus de la France.

Conçu par le professeur Alain Carpentier, le cœur artificiel permanent Carmat, appareil de 900 grammes, vise à pallier le manque de greffons disponibles pour les personnes victimes d'insuffisance cardiaque terminale.

L'entreprise a transplanté cinq patients depuis 2013, tous morts depuis. Les décès des patients, pas nécessairement liés au cœur artificiel, sont survenus entre un et neuf mois après l'opération.