Carrefour (+7,21% à 16,58 euros) domine aisément l’indice SBF120, entraînant dans son sillage son concurrent Casino (+3,42% à 28,43 euros). La spéculation dans le secteur de la distribution est alimentée par l’annonce de Carrefour que le groupe canadien d’alimentation Couche­-Tard l’a approché dans une démarche amicale pour un projet de rapprochement. Les discussions sont très préliminaires, a précisé le grand distributeur français.

Le canadien Alimentation Couche­-Tard est inconnu en France, mais est bien plus gros que Carrefour en Bourse où il est valorisé 46 milliards de dollars canadiens (29,6 milliards d'euros) à la Bourse de Toronto, contre 12,64 milliards d'euros pour le Français.

Il affiche pourtant une taille inférieure en termes de chiffres d'affaires, 54 milliards de dollars (44,3 milliards d'euros) pour l'exercice précédent contre 80,7 milliards d'euros pour Carrefour. La constatation inverse peut cependant être faite au niveau du résultat net, part du groupe, 2,35 milliards de dollars (1,9 milliards d'euros) contre 1,3 milliard de dollars.

Il possède plus de 14 200 magasins dans le monde, principalement des supérettes opérant fréquemment des stations services.

Réagissant à cette annonce, Invest Securities juge qu'il est très difficile de présager de l'issue de ces pourparlers, qui dans l'immédiat n'impliquent pas le dépôt d'une offre par le canadien sur groupe Carrefour. Mais pour l'analyste, la spéculation devrait toutefois porter l'action du groupe français. Ce qui se constate ce matin.

Pour sa part, Kepler Cheuvreux met trois points en avant : les synergies limitées étant donné la différence d'implantation géographique et de formats ; la valorisation faible de Carrefour, ce qui rend le distributeur attractif et le fait que son PDG, Alexandre Bompard soit un deal-maker.