PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes tentent de repartir mercredi en début de séance après leur net repli de la veille, portées par des publications d'entreprises bien accueillies, notamment celle de Carrefour à Paris.

À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,46% à 6.193,46 points vers 07h35 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,3% et à Londres, le FTSE avance de 0,57%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,73%, le FTSEurofirst 300 de 0,66% et le Stoxx 600 de 0,53%.

La crainte de nouvelles mesures de confinement, notamment en Asie, a pesé mardi sur la tendance, favorisant un mouvement de prises de bénéfices.

Le CAC, qui avait franchi lundi en séance la barre des 6.300 points pour la première fois depuis novembre 2000, a perdu 2,09%, pénalisé en outre des publications jugées décevantes, notamment de la part d'Atos et Danone.

Il a subi sa plus forte baisse de l'année et perdu plus de 2% pour la deuxième fois en 2021, après un repli de 2,02% le 29 janvier.

VALEURS EN EUROPE

La plupart des indices sectoriels progressent dans les premiers échanges, à commencer par les plus cycliques comme les banques (+0,96%) et l'énergie (+1,13%).

Du côté des valeurs individuelles, Kering réduit ses gains après avoir pris 2% dans les premiers échanges à la suite d'une hausse de 26% de son chiffre d'affaires au premier trimestre grâce notamment au rebond prononcé des ventes de Gucci, sa marque vedette.

Carrefour gagne pour sa part 3,08% après avoir annoncé un programme de rachat de ses propres actions pour un montant de 500 millions d'euros cette année qui témoigne de sa confiance dans le succès de son plan de redressement après un solide premier trimestre.

Air France-KLM (+3,08%) profite de son côté d'un relèvement de recommandation par HSBC, qui passe à "conserver" sur la valeur.

Ailleurs en Europe, Heineken prend plus de 3% après avoir fait état de ventes stables au premier trimestre mais supérieures aux attentes, une hausse de la demande en Afrique et en Asie ayant compensé un net recul en Europe.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse mardi, sa deuxième séance consécutive dans le rouge après ses records de la semaine dernière, la prudence l'emportant face à la persistance de l'épidémie de COVID-19 et avant les résultats trimestriels des géants du secteur technologique.

L'indice Dow Jones a cédé 0,75%, ou 256,33 points, à 33.821,3 points, le S&P-500, plus large, a perdu 28,32 points, soit 0,68%, à 4.134,94 points et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 128,5 points (-0,92%) à 13.786,27 points.

Les investisseurs se sont détournés des valeurs cycliques, notamment les plus exposées à la crise du coronavirus, qui perdure voire s'aggrave dans plusieurs régions du monde, tandis que les résultats et les prévisions des géants de la "tech" doivent justifier des valorisations extrêmement tendues.

Netflix en a fait l'amère expérience en décevant avec ses recrutements d'abonnés au premier trimestre, ce qui a fait dévisser son action de plus 10% dans les échanges après la clôture.

La compagnie aérienne United Airlines a chuté pour sa part de 8,5% en séance à la suite d'une perte nette trimestrielle plus importante qu'attendu.

Les contrats à terme sur les indices de référence signalent pour l'instant une ouverture sans tendance claire.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a perdu mercredi plus de 2%, pénalisée par la crainte qu'une recrudescence des contaminations par le coronavirus n'entraîne le rétablissement de mesures de confinement dans plusieurs grandes villes du pays.

L'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghaï a terminé pour sa part sans changement.

TAUX/CHANGES

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans prend un point de base autour de 1,57% dans les échanges en Asie et son équivalent allemand suit le mouvement dans les premières transactions en Europe pour remonter à -0,25%.

Le dollar est quasiment inchangé face à un panier de devises de référence et l'euro gagne un peu de terrain, autour de 1,202 dollar.

PÉTROLE

Les craintes pour la demande font reculer les deux contrats de référence sur le brut. Le baril de Brent perd 0,4% à 66,29 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 0,5%, à 62,35 dollars.

(édité par Nicolas Delame)

par Patrick Vignal