Selon la décision, consultée par Reuters, le décret gouvernemental publié le 23 mars interdisant les déplacements de toute personne en dehors de son domicile, à l'exception des déplacements pour effectuer des achats de nécessité, ne dresse pas de liste exhaustive de ce que représentent les achats de nécessité.

Le maintien des rayons autres que l'alimentaire, l'hygiène, la pharmacie ou la papeterie n'est donc pas illégal.

Il n'est pas démontré non plus que l'ouverture de ces allées exposerait davantage les salariés du magasin, les clients pouvant respecter les mesures de distanciation sociale, précise le document.

Le tribunal ordonne à la CGT de verser la somme de 1.000 euros à Carrefour.

Pour le secrétaire général de la Fédération CGT Commerces et Services, Amar Lagha, il faudra rebondir.

"On va essayer de trouver d'autres failles. Nous sommes convaincus que pour la sécurité des salariés, il faut faire fermer ces allées", dit-il à Reuters.

La direction de Carrefour a dit prendre acte de la décision.

(Caroline Pailliez, avec Dominique Vidalon, édité par Blandine Hénault)