PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi, les investisseurs privilégiant pour le moment les publications de résultats, qui ont permis de surmonter les incertitudes liées à la crise sanitaire.

À Paris, le CAC 40 a pris 0,74% à 6.210,55 points. Le Footsie britannique a gagné 0,52% et le Dax allemand a avancé de 0,44%.

L'indice EuroStoxx 50 a fini en hausse de 0,91%, le FTSEurofirst 300 de 0,83% et le Stoxx 600 de 0,65%.

Un temps hésitant, les marchés d'actions ont finalement opté pour les signaux positifs concernant l'économie, à savoir des résultats d'entreprises globalement positifs, reléguant en arrière plan une recrudescence des cas de COVID-19 dans certains pays.

"L'augmentation des taux de contamination en Asie, et plus particulièrement en Inde et au Japon, fait craindre que toute reprise économique mondiale soit fortement retardée dans une région où les taux de vaccination sont bien inférieurs à ceux de l'Europe et des États-Unis", a averti toutefois Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

VALEURS

La progression du marché a profité à la quasi-totalité des secteurs. Celui de la distribution (+1,84%) a signé la meilleure performance, tiré par Carrefour (+5,03%) après un solide premier trimestre.

Kering s'est octroyé 4,17% après la progression de son chiffre d'affaires trimestriel grâce au rebond prononcé des ventes de Gucci et au dynamisme de son activité en Asie et aux Etats-Unis.

Dans son sillage, Hermes, LVMH et Moncler ont gagné de 1,63% à 4,26%.

ASML a pris 4,08% après l'annonce d'un bénéfice net meilleur que prévu au premier trimestre et d'un relèvement de sa prévision de ventes annuelles grâce à une forte demande sur fond de pénurie de semi-conducteurs.

Toujours à Amsterdam, le brasseur Heineken a terminé en hausse de 4,84% après avoir publié des ventes trimestrielles supérieures aux attentes, la hausse de la demande en Afrique et en Asie ayant compensé un net recul en Europe.

Selon les données de Refinitiv, les bénéfices des entreprises du Stoxx 600 devraient avoir augmenté de 61% au premier trimestre. Il s'agirait alors de la meilleure performance enregistrée depuis près de neuf ans.

A WALL STREET

Après un début de séance négatif, les trois indices de Wall Street gagnaient environ 0,5% chacun au moment de la clôture européenne.

Netflix reculait de 6,62%, le spécialiste de la vidéo à la demande sur internet ayant fait état d'un nombre décevant de nouveaux abonnés au premier trimestre et a en outre prédit une augmentation d'abonnés de seulement un million au T2, là où les analystes en attendent près de 4,8 millions.

TAUX

En Europe, les rendements obligataires de référence ont fini stables, à -0,26% pour le Bund allemand à dix ans et -0,0145% pour l'OAT de même échéance, l'attentisme l'emportant avant les annonces jeudi de la Banque centrale européenne qui devrait maintenir sa politique inchangée.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans gagne plus d'un point de base à 1,5731%.

CHANGES

Favorisé un temps par les craintes sanitaires, le dollar repart à la baisse et cède 0,16% face à un panier de référence. L'euro se traite autour de 1,2034 dollar. Le dollar canadien gagne plus de 1% contre le billet vert après que la banque centrale du pays a relevé sa prévision de PIB pour 2021 et a laissé entendre qu'elle pourrait relever son taux directeur plus tôt que prévu.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent pour la deuxième journée consécutive en raison des craintes pour la demande avec l'augmentation des cas de COVID-19 en Inde, le troisième plus grand importateur au monde.

Le baril de Brent perd 1,07% sous 66 dollars et le brut léger américain cède 1,24% à 62 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga