Les ventes du distributeur ont totalisé 9,96 milliards d'euros, accusant une chute de 7,0% en données publiées, pénalisées par la baisse du real brésilien.

A taux de change constants, hors essence et effets calendaires, elles ont progressé de 3,8%, après une hausse de 1,5% au premier trimestre, et de 1,8% à magasins comparables.

En France (48% du chiffre d'affaires), les ventes se sont détériorées, pénalisées par une mauvaise météo et les grèves du printemps. La croissance organique a ralenti à 1,2% et les ventes à magasins comparables ont grappillé 0,2%, après une hausse de 1,5% au premier trimestre.

"Le trimestre a été affecté en France par des éléments exogènes et Casino a fait mieux que le marché", a tenu à souligner Antoine Giscard d'Estaing, directeur financier du groupe, lors d'une interview téléphonique à Reuters.

Il s'est refusé à tout commentaire sur les objectifs du groupe en France pour l'ensemble de l'année, particulièrement surveillés par le marché compte tenu du poids du pays dans les résultats du distributeur, qui a cédé ses très rentables actifs asiatiques pour se désendetter.

"Je ne suis pas fébrile", a-t-il simplement répondu à la question de savoir si Casino confirmait sa prévision de croissance organique de 1,5% sur l'ensemble de l'année, niveau jugé nécessaire pour parvenir à l'objectif fixé de résultat opérationnel courant de plus de 500 millions d'euros en 2016.

Des indications sont attendues lors de la présentation des résultats semestriels du groupe, le 29 juillet.

La dynamique a ralenti en comparable dans les hypermarchés Géant avec une hausse de 2,2% (après +4,0%) et dans le format discount Leader Price (+1,1% après +4,5%), tandis que les ventes ont mieux résisté dans les supermarchés (+1,2% après +0,2%) et ont nettement reculé chez Monoprix (-2,1%, après -0,4%).

"Les performances en France sont raisonnablement rassurantes, compte tenu d'un environnement très dégradé", souligne Antoine Parison, analyste de Bryan Garnier.

Au Brésil, GPA, numéro un de la distribution, a vu ses ventes grimper de 6,3% en comparable dans l'alimentaire (après +2,2% en comparable au T1), grâce notamment à d'importantes promotions dans les hypermarchés.

Surtout, sa filiale Via Varejo, plombée par la récession économique, a renoué avec la croissance (+2,6% en comparable), profitant d'une base de comparaison favorable après quatre trimestres consécutifs de forte baisse.

"Le marché s'est rétréci et est en voie de stabilisation", a précisé Antoine Giscard d'Estaing.

Toujours mal orienté, le e-commerce brésilien limite cependant sa baisse à 3,4%, après une chute de 10% en début d'année.

(Avec Dominique Vidalon, édité par Benjamin Mallet)

par Pascale Denis

Valeurs citées dans l'article : Casino Guichard, Rallye