PARIS (Reuters) - Lourdement endetté, le groupe Casino se dirige vers l'ouverture de négociations officielles avec ses créanciers afin de résoudre ses difficultés financières, ont indiqué mercredi deux sources proches du dossier, alors même que le distributeur fait l'objet de plusieurs projets de rapprochement.

Casino, dirigé et contrôlé par l'homme d'affaires Jean-Charles Naouri, cherche depuis plusieurs années à réduire son endettement par le biais notamment de cessions d'actifs.

Le propriétaire des enseignes Franprix et Monoprix "aurait demandé l'ouverture d'une procédure de conciliation", a fait savoir une des sources.

Les créanciers de Casino avaient jusqu'à 15h00 GMT mardi pour donner leur feu vert à l'ouverture d'une procédure de conciliation.

Le tribunal de commerce de Paris doit désormais décider d'officialiser l'ouverture de cette procédure, établir un calendrier pour les discussions et mandater des conciliateurs pour superviser le processus.

L'avocat Marc Sénéchal et l'administratrice judiciaire Aurélia Perdereau sont les candidats pressentis, ont dit les sources.

La procédure a pour objectif de parvenir à un accord sur la restructuration de la dette de Casino, dont l'endettement consolidé net atteignait 6,4 milliards d'euros à fin décembre, mais aussi d'examiner la façon dont les deux récents projets de rapprochement avec Casino peuvent influer sur la situation.

Le mois dernier, Daniel Kretínský a proposé de prendre le contrôle de Casino via une augmentation de capital de 1,1 milliard d'euros, une offre qui est venue concurrencer le projet de rapprochement entre le distributeur stéphanois et son homologue français Teract.

L'action Casino est suspendue depuis lundi à la Bourse de Paris dans l'attente de la publication d'un communiqué.

(Reportage Dominique Vidalon, Blandine Hénault pour la version française, édité par Nicolas Delame)

par Dominique Vidalon