Paris (awp/afp) - Maisons du Monde a connu un premier trimestre "au ralenti" mais maintient ses objectifs pour 2022 malgré un contexte difficile, a annoncé mercredi le groupe, qui a conclu un accord de gouvernance avec ses deux principaux actionnaires.

Le distributeur de meubles et d'objets de décoration (350 magasins dans le monde) a vu ses ventes baisser de 4% à périmètre comparable par rapport à 2021, à 313 millions d'euros (323 millions de francs suisses), mais ce montant est en hausse par rapport à la période pré-pandémie.

L'année 2021 avait en effet été "exceptionnelle", notamment pour les ventes en ligne.

Pour 2022, Maisons du Monde craint toutefois de nouveaux ralentissements dans son réapprovisionnement liés à la résurgence de l'épidémie en Chine, un problème auquel sont confrontés de nombreux secteurs dont les chaînes d'approvisionnement sont éclatées dans le monde.

"Le groupe observe un début de semestre au ralenti et considère que la dynamique du deuxième trimestre sera freinée par le contexte inflationniste global et son effet sur la demande, en parallèle de ralentissements liés à la résurgence" de l'épidémie en Asie, ajoute-t-il.

La fréquentation de ses magasins a baissé en mars sous l'effet du repli de la confiance des consommateurs.

Le deuxième semestre devrait être plus favorable et le groupe confirme ses objectifs 2022 "sans nouvelle dégradation de l'environnement macroéconomique et des conditions d'approvisionnement".

Gabriel Naouri, le fils du patron du groupe Casino Jean-Charles Naouri, avait investi l'année dernière dans Maisons du Monde et a dépassé fin avril dernier le seuil de 20%, affirmant envisager de demander à être représenté au conseil d'administration.

Le groupe a confirmé mercredi son intention de proposer sa nomination au vote des actionnaires lors de son assemblée générale fin mai.

Il a également proposé celle d'Adam Epstein, représentant de Teleios Capital Partners, un fonds suisse qui détenait 21,52% du capital de Maisons du Monde au 31 décembre dernier.

Les deux principaux actionnaires ont conclu un pacte de gouvernance avec le groupe - sous réserve de l'approbation de ces nominations - promettant "de ne pas déposer ou annoncer d'offre publique sur les titres qui ne serait pas recommandée par le conseil d'administration, ni de détenir plus de 29,9% du capital social ou des droits de vote de la société au cours des 24 prochains mois", est-il précisé dans le communiqué.

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