Le groupe français de supermarchés Casino a annoncé vendredi une perte nette de 295 millions d'euros (306,8 millions de dollars) pour 2024, après une année marquée par des restructurations, des cessions de magasins et des suppressions d'emplois, ce qui a fait chuter l'action de plus de 12%.

Le propriétaire des enseignes Monoprix, Franprix et Naturalia, qui est sorti de l'indice français SBF120 pour la deuxième fois en deux ans en décembre, a dit avoir vendu 366 hypermarchés et supermarchés et fermé 768 points de vente l'an dernier.

A 12 h 35 GMT vendredi, son action cotée à Paris, qui a chuté de 38 % depuis le début de l'année, était tombée à 0,68 euro, son plus bas niveau enregistré dans les données du LSEG depuis 1985.

"Nous avons mis en place des actions concrètes et difficiles pour sauver le groupe, qui pénaliseront les ventes à court terme, mais qui sont nécessaires pour assurer la viabilité à long terme du groupe", a déclaré le PDG Philippe Palazzi aux journalistes lors d'une conférence téléphonique après la publication des résultats.

Les ventes annuelles comparables ont baissé de 2,6 % à 8,47 milliards d'euros, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Un consortium dirigé par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a acquis une participation majoritaire dans la société après que le tribunal de commerce de Paris a approuvé en février dernier une procédure de renflouement.

Casino, qui a présenté en novembre son plan stratégique à l'horizon 2028, prévoit désormais un retour à l'équilibre de son flux de trésorerie disponible après dépenses en 2026.

"Les résultats nets sont en forte amélioration", a déclaré M. Palazzi vendredi. "Les premiers signes de reprise sont déjà là.

(1 $ = 0,9619 euros) (Reportage de Florence Loève ; Rédaction d'Alessandro Parodi ; Edition de Jan Harvey)