Cast perd 3,56% à 4,06 euros dans la perspective d'une augmentation de capital dont les modalités restent encore incertaines. Deux choses sont sûres, et elles n'incitent pas les investisseurs à s'enthousiasmer pour l'opération : l'émission d'actions nouvelles se ferait dans le courant du mois de mai sans droit préférentiel de souscription et elle porterait sur 20% maximum du capital de la société. A la clôture de vendredi soir, la capitalisation boursière de Cast s'élevait à presque 63 millions d’euros.

Cette dernière précise, à titre indicatif, qu'un actionnaire détenant 1% du capital social de la société préalablement à l'émission et ne souscrivant pas à celle-ci se verrait dilué jusqu'à 0,83% du capital après l'opération si cette dernière concerne effectivement 20% du capital.

En revanche, Cast a précisé que des actionnaires historiques dont DevFactory, CM-CIC Investissement, Keren Finance et le Boston Consulting Group ont manifesté leur intention de participer à cette opération dans la mesure où celle-ci le permettrait. Selon des données Euronext, DevFactory détient 26,86% du capital de Cast, CM-CIC Investissement 17,80% et Keren 5,74%. Une telle implication tendrait à limiter la dilution des actionnaires individuels.

Reste que cette opération n'est pas une grande surprise. Début février, lors de la présentation de son chiffre d'affaires 2017, Cast, spécialiste de l'analyse et de la mesure des logiciels, avait fait savoir que "différentes stratégies de financement sont à l'étude pour accompagner la montée en puissance". L'enjeu est d'atteindre l'objectif d'une croissance moyenne de 15% par an sur la période 2019-2022, avec un retour à la profitabilité en 2019 et une marge opérationnelle à deux chiffres dès 2020. En 2017, Cast a enregistré une perte nette de 6,6 millions d'euros, une perte opérationnelle de 4,2 millions et un chiffre d'affaires stable de 36,7 millions.

Attendant des précisions sur ce projet d'augmentation de capital, Gilbert Dupont a maintenu sa recommandation Alléger sur Cast. L'analyste souligne, sur le plan opérationnel, que l'atterrissage du chiffre d'affaires 2018 dépendra du quatrième trimestre. Il représente plus de 35% des revenus annuels, note Gilbert Dupont.