12 décembre (Reuters) - Le secteur de l'immobilier européen devrait profiter en 2024 de la baisse attendue des taux d'intérêt des grandes banques centrales, du retour au bureau des salariés et d'un environnement plus favorable aux fusions et acquisitions, estime JPMorgan.

L'indice européen de l'immobilier a gagné depuis le début de l'année 8,13% après une chute de 40,12% en 2022, contre un gain de 11,58% pour le Stoxx 600%.

"Les données sur l'utilisation des transports publics à Londres et à Paris reflètent les annonces d'un retour obligatoire au bureau", écrit la banque d'investissement américaine, estimant que des titres comme Derwent London et Gecina devraient bénéficier de ce changement de tendance.

JPMorgan voit également une "surprise positive" dans la croissance du capital industriel au Royaume-Uni, ce qui devrait notamment soutenir la foncière britannique Segro, spécialisée dans les entrepôts et les sites industriels.

La banque d'investissement américaine note également l'émergence de signes positifs dans le secteur résidentiel allemand, tandis que les fusions et acquisitions sont de nouveau à l'ordre du jour avec la baisse du coût de la dette.

JPMorgan met cependant en garde sur les valeurs liées aux centres commerciaux comme URW et Klépierre, estimant que la déflation des prix dans l'alimentation et l'habillement, sans augmentation des volumes, pourrait accentuer la pression sur les foncières de ce type. La banque américaine juge par ailleurs tendues les valorisations des sociétés comme Castellum en Suède et WDP en Belgique, tandis qu'elle abaissé sa recommandation sur VGP de "neutre" à "sous-pondérer" s'attendant à un repli du titre. (Rédigé par Olivier Sorgho; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)