Hong Kong (awp/afp) - La compagnie hongkongaise Cathay Pacific a annoncé mercredi avoir enregistrée en 2020 une perte record de 2,8 milliards de dollars américains (2,6 milliards de francs suisses), en raison de la chute du trafic aérien mondial dû à la pandémie de coronavirus.

"En 2020, le groupe Cathay Pacific a connu les douze mois les plus difficiles de son histoire vieille de 70 ans", a déclaré le président de la compagnie, Patrick Healy, dans un communiqué.

Il a estimé que la reprise sera longue et dépendra notamment de l'efficacité et de l'étendue des campagnes de vaccination à travers la planète.

"On ne sait pas du tout comment la pandémie va évoluer ni quel sera son impact dans les prochains mois", a-t-il averti, précisant que le groupe s'attendait à ce que le trafic de passagers reste, tout au long de 2021, "bien en dessous" de la moitié des niveaux enregistrés avant la pandémie.

Les pertes de la compagnie sont supérieures aux prévisions qui avaient été établies par l'agence Bloomberg.

Cathay a enregistré en 2020 une perte de 21,6 milliards de HKD (2,34 milliards d'euros), s'enfonçant de plus en plus dans le rouge au fil des mois.

Ses pertes au second semestre se sont élevées à 11,8 milliards HKD, contre 9,9 milliards HKD au cours des six premiers mois de l'année, au moment de l'apparition de la pandémie.

La compagnie aérienne a été comme toutes ses semblables à travers le monde durement frappée par la pandémie de Covid-19.

Cathay Pacific, qui a longtemps été un fleuron asiatique du transport aérien, a fermé l'an dernier sa filiale Cathay Dragon, qui effectuait des vols court et moyen courriers en Asie, et licencié 6.000 personnes.

Avant même la pandémie, les comptes de Cathay Pacific étaient dans le rouge. Elle avait été minée par la crise politique à Hong Kong, des mois de manifestations en 2019 qui avaient considérablement réduit le nombre de passagers, en particulier en provenance de Chine continentale, marché pourtant crucial.

La compagnie avait également subi les foudres de Pékin en raison du soutien de certains employés à la mobilisation pro-démocratie.

afp/fr