Ce départ soudain reflète une pression de plus en plus forte sur les sociétés installées dans l'ancienne colonie britannique rendue à la Chine en 1997.

La démission de Rupert Hogg a d'abord été annoncée par la télévision d'Etat chinoise CCTV.

Les liens étroits de Cathay avec la Grande-Bretagne via un de ses actionnaires, le groupe Swire Pacific, en font un symbole du passé colonial de Hong Kong.

Cathay est également détenue par la compagnie chinoise Air China.

Rupert Hogg sera remplacé par Augustus Tang, qui dirige la Hong Kong Aircraft Engineering Company, une société qui fait partie du groupe Swire Pacific, comme Cathay.

Cathay Pacific avait déjà mis fin au contrat de deux pilotes pour avoir participé à des manifestations illégales à la demande de l'autorité de réglementation de l'aviation chinoise.

Le président de Cathay, John Slosar, a estimé que la réputation de la société et de sa marque étaient en jeu.

"Nous pensons donc qu'il est temps de mettre en place une nouvelle équipe de direction capable de rétablir la confiance et de conduire la compagnie aérienne vers de nouveaux sommets", a-t-il déclaré.

Cathay se dit pleinement attachée à Hong Kong selon le principe "Un pays, deux systèmes" prévu par les accords de rétrocession à la Chine.

(Jamie Freed, Stella Qiu et Donny Kwok; Danielle Rouquié pour le service français)