CATL a été désignée comme une entreprise militaire chinoise par le département américain de la Défense, et ses batteries lithium-ion pourraient bientôt équiper la flotte sous-marine chinoise, a écrit M. Moolenaar dans sa lettre à M. Dimon. Il a également affirmé que l'entreprise avait des liens avec une entité paramilitaire qui gère des camps de travail forcé pour la minorité ouïghoure dans la région chinoise du Xinjiang.
« Si JPMorgan et Bank of America procèdent à cette introduction en bourse, elles risquent de se rendre complices de génocide, de nuire à l'industrie américaine et de mettre en danger les militaires américains », a déclaré M. Moolenaar dans un communiqué.
Les porte-parole de JPMorgan et de Bank of America ont refusé de commenter.
CATL, le plus grand fabricant mondial de batteries pour véhicules électriques, n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires. Après son ajout à la liste du ministère de la Défense en janvier, l'entreprise a déclaré qu'elle « n'était impliquée dans aucune activité liée à l'armée ». CATL a également nié avoir des fournisseurs dans la région du Xinjiang.
L'ambassade de Chine à Washington n'a pas non plus immédiatement répondu à une demande de commentaires. L'introduction en bourse à Hong Kong devrait avoir lieu au deuxième trimestre de cette année. Reuters avait précédemment rapporté que CATL visait à lever au moins 5 milliards de dollars grâce à cette introduction en bourse, ce qui serait la plus importante à Hong Kong depuis quatre ans, depuis que Kuaishou Technology avait levé 6,2 milliards de dollars lors de son introduction en bourse.
En janvier, Reuters avait indiqué que CATL était l'un des principaux fournisseurs de batteries au lithium fer phosphate (LFP) de Tesla pour son usine de Shanghai, la plus grande du constructeur américain. (Reportage de Karen Freifeld ; édité par Anna Driver)
