PARIS (Reuters) - L'Etat néerlandais, Delta Air Lines et China Eastern devraient participer à la prochaine recapitalisation que projette Air France-KLM "dans les prochains mois", et à laquelle l'Etat français a déjà apporté son soutien, rapportent dimanche Les Echos.

Le groupe a annoncé jeudi prévoir de lever jusqu'à quatre milliards d'euros afin de rembourser les aides versées par la France et les Pays-Bas pour faire face à l'impact de la pandémie de COVID-19.

L'objectif, selon le quotidien économique, est de combiner "une augmentation de capital et une émission d'obligations perpétuelles convertibles, considérées comme des quasi-fonds propres."

"A cela devrait s'ajouter des cessions d'actifs, 'pour un montant pouvant atteindre 500 millions d'euros'. Seule certitude à ce stade : il ne s'agira pas d'avions", est-il précisé sur le site des Echos.

Outre l'Etat français, qui détient près de 29% du capital, les "autres actionnaires de référence - l'Etat néerlandais, Delta Air Lines et China Eastern - (...) devraient participer à cette seconde recapitalisation."

Air France-KLM se tiendrait prêt à agir rapidement "aussitôt que les cours de Bourse du transport aérien rebondiront, comme ce fut le cas en avril 2021, après l'annonce d'un prochain vaccin" contre le COVID-19, poursuit le quotidien.

"Air France-KLM a déjà obtenu l'accord de ses actionnaires pour réaliser cette augmentation de capital dans la limite - très large - de 300% du capital actuel."

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a assuré vendredi sur RTL que l'Etat se tiendrait aux côtés du groupe aérien en cas de recapitalisation.

L'Etat néerlandais détient moins de 10% d'Air France-KLM, la part de Delta Air Lines s'élève à environ 6% et celle de China Eastern à 10%.

(Rédigé par Sophie Louet)