Dans le cadre d'un vaste programme lancé par le président Xi Jinping, la Chine s'efforce de réformer ses entreprises publiques, souvent lourdement endettées et entravées par des lenteurs administratives, pour favoriser l'émergence de groupes d'envergure internationale via des fusions et des échanges d'actifs.

Le Conseil d'Etat, l'équivalent du gouvernement, a donné son accord au rachat de Sinoma par CNBM, selon un document publié lundi par la commission de supervision des actifs publics (SASAC).

Le montant total des actifs du nouveau groupe dépassera les 500 milliards de yuans (66,4 milliards d'euros), a rapporté mardi le journal Securities Times. A titre de comparaison, le montant total des actifs de LafargeHolcim s'élevait fin 2015 à 73,3 milliards de francs suisses (67,3 milliards d'euros), selon les données Thomson Reuters.

CNBM va être renommé China Construction Materials Group. Le véhicule de Sinoma coté à la Bourse de Hong Kong, China National Materials, va devenir une filiale du nouvel ensemble.

CNBM traverse une période délicate en raison de surcapacités industrielles, d'un plongeon des prix du ciment et d'un retournement du secteur de la construction. Son véhicule coté à la Bourse de Hong Kong a averti en juillet que son bénéfice semestriel "baissera(it) de manière très substantielle".

(David Stanway, avec le bureau de Pékin; Bertrand Boucey pour le service français)