Les valeurs de la santé ont également apporté une solide contribution à la hausse, en dépit d'une prévision décevante du gérant d'hôpitaux et cliniques privés HCA, qui perd 5%. L'indice des biotechs du Nasdaq a progressé de 4,4%.

L'indice du secteur de la santé a gagné 2,18%, tandis que celui des financières a avancé de 2,31%, les deux plus forts gains de la journée et les dix grands indices sectoriels du S&P-500 finissant tous dans le vert.

"Je pense qu'on en a eu assez et que nous amorçons un rally de fin d'année; évidemment, ça n'ira pas tout seul", a dit Frank Gretz (Wellington Shields).

L'indice Dow Jones a gagné 217 points (1,28%) à 17.141,75. Le S&P-500, plus large, a pris 29,62 points (1,49%) à 2.023,86. Le Nasdaq Composite a avancé de 87,25 points (1,82%) à 4.870,10.

L'un des éléments qui soutiennent les places boursières est le sentiment que la Réserve fédérale attendra l'an prochain pour relever ses taux directeurs. Elle a dit elle-même qu'elle ne ferait rien tant qu'elle ne serait pas convaincue de l'existence d'une reprise économique appelée à durer, prenant en compte une conjoncture mondiale morose.

Pour ce qui concerne l'économie américaine proprement dite, les nombreux indicateurs parus ce jeudi dépeignent de fait une image contrastée.

Les prix de détail ont enregistré en septembre leur baisse la plus marquée en huit mois, un élément qui ne plaide pas pour une remontée des taux immédiate, alors que les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont retombées à leur plus bas niveau en 42 ans, indicateur qui favoriserait l'option monétaire exactement inverse.

Par ailleurs, la contraction de l'activité économique dans la région de New York s'est moins atténuée qu'attendu en octobre, alors que celle de Philadelphie a fléchi le même mois à un rythme plus accentué que prévu.

"Le marché semble réagir plus aux résultats et moins au panorama macroéconomique", a constaté Omar Aguilar (Charles Schwab Investment Management).

Quant aux sociétés qui ont publié leurs trimestriels ce jeudi, la performance est pareillement mitigée, sans que cela se ressente forcément dans la variation en Bourse.

Ainsi, Goldman Sachs a subi une forte baisse du bénéfice pour le deuxième trimestre consécutif, les revenus tirés du trading obligataire ayant chuté d'un tiers en raison des turbulences sur les marchés liées aux inquiétudes concernant la croissance mondiale.

Pourtant l'action termine sur un gain de plus de 3%.

Citigroup a au contraire annoncé un bond de 51% de son bénéfice au troisième trimestre, la réduction de ses coûts ayant plus que compensé la baisse de ses revenus dans un contexte de volatilité des marchés et d'incertitude sur le calendrier de la remontée des taux de la Réserve fédérale.

L'action affiche une hausse de 4,44%.

Les résultats de JPMorgan Chase avaient été mal accueillis mercredi, tout comme l'avertissement lancé par le distributeur Wal-Mart, dont l'action avait subi sa plus forte perte en un quart de siècle. Les boursiers avaient au contraire salué le retour au bénéfice de Bank of America.

Les perspectives d'ensemble pour la "saison" des résultats n'ont toutefois rien de particulièrement réjouissant. Les bénéfices des sociétés sont attendus en baisse de 4,2% au troisième trimestre, d'une ampleur sans précédent depuis six ans, selon des données de Thomson Reuters.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Abhiram Nandakumar et Caroline Valetkevitch

Valeurs citées dans l'article : Citigroup Inc, Goldman Sachs Group Inc, HCA Holdings Inc