ArcelorMittal bondit de près de 10% à 11,33 euros. Les investisseurs saluent la cession de ses activités américaines au groupe local Cleveland-Cliffs pour 1,4 milliard de dollars. Cette opération s'inscrit dans la stratégie du premier sidérurgiste mondial de réduire sa dette. L'enjeu est d'importance pour ses actionnaires. En juillet dernier, le groupe avait annoncé que sa dette nette se montait à 7,8 milliards de dollars, contre 9,5 milliards de dollars fin mars, le niveau le plus bas depuis la création d'ArcelorMittal en 2006, et se rapprochait de son objectif de 7 milliards de dollars.

ArcelorMittal avait cependant indiqué qu'il ne reprendrait pas le versement de dividendes avant d'atteindre cet objectif. Aujourd'hui, l'objectif est atteint.

La dette est au coeur de la stratégie de la société. L'an dernier, elle avait annoncé son intention de céder 2 milliards de dollars d'actifs d'ici mi-2021 pour améliorer son bilan.

En décembre, le groupe familial avait cédé une participation de 50% dans son activité de transport maritime et a vendu sa participation dans le sidérurgiste brésilien Gerdau.

De son côté, Cleveland-Cliffs, spécialiste américain de l'extraction, l'enrichissement et la granulation du minerai de fer, change d'envergure avec cette opération.

Cette dernière signe un nouvel épisode du mouvement de consolidation du secteur sidérurgique. Les acteurs européens et américains de l'acier se renforcent pour réduire leur dépendance aux fluctuations de la demande et mieux résister à la faiblesse des prix liée à la concurrence chinoise.

Valeurs citées dans l'article : Cleveland-Cliffs Inc., ArcelorMittal