New York (awp/afp) - Le groupe américain de produits d'hygiène et ménagers Colgate-Palmolive a reconnu vendredi avoir fait face à un trimestre "difficile" au cours duquel ses ventes ont déçu, en particulier en Amérique latine, et mise sur la publicité pour relancer son activité.

Le numéro un mondial du dentifrice, qui commercialise également les déodorants Sanex et Speedstick ou les détergents Ajax et Soupline, a dégagé un chiffre d'affaires de 3,89 milliard de dollars d'avril à juin, ce qui correspond à une progression de 1,5% et est en-dessous des attentes du marché comme du groupe.

Si les ventes ont progressé aux Etats-Unis (+8%), en Europe (+6%) et dans une moindre mesure en Asie/Pacifique (+1,5%) et en Afrique/Eurasie (+1%), elles ont reculé de 7% en Amérique latine, son premier marché.

"De nouveau le deuxième trimestre a été difficile, entre la croissance limitée de plusieurs catégories de produits dans de nombreux pays et les récents mouvements défavorables sur les marchés de change", a commenté le PDG du groupe Ian Cook, cité dans un communiqué.

Il déplore notamment le repli des ventes en volume dans les pays émergents ainsi que la stagnation des prix au niveau mondial.

Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse, le titre chutait de 4,26% à 64,10 dollars vers 11H45 GMT.

"Les dépenses de publicité ont augmenté (...) par rapport au deuxième trimestre 2017 et nous continuons à miser sur leur augmentation sur l'ensemble de l'année, à la fois en termes absolus et en pourcentage de nos ventes, afin de promouvoir nos nouveaux produits, nos activités traditionnelles et nos activités de promotion à long terme de la consommation", a noté M. Cook.

Le groupe s'attend toujours à une progression des ventes inférieures à 5% pour l'ensemble de l'année.

Le bénéfice net du groupe s'est de son côté apprécié de 22% au deuxième trimestre pour atteindre 637 millions de dollars.

Par action et hors élément exceptionnel, le bénéfice revient à 77 cents, comme attendu par les analystes financiers.

Le groupe souligne que sa marge brute a un peu reculé, les économies effectuées par l'entreprise ne compensant que partiellement les coûts plus élevés des matières premières et des emballages.

afp/al