Sur la mauvaise pente depuis début décembre (-23%), Compagnie des Alpes (+7,9% à 14,35 euros) remonte la piste à la Bourse de Paris grâce à un premier trimestre meilleur que prévu. Dans un environnement difficile, marqué par le manque de neige et les attentats de Paris, le groupe de tourisme, gestionnaire des principales stations de ski des Alpes (Val d'Isère, Les Arcs, etc.) a dégagé entre début octobre et fin décembre un chiffre d'affaires de 122,2 millions d'euros, en progression de 3,3%.

A la montagne, le groupe contrôlé par la CDC a vu ses ventes grimper de 1,1% à 65,4 millions. La branche Domaine Skiable est parvenue à compenser la baisse de fréquentation de ses remontées (journées skieurs en baisse de 1%) par des hausses des prix (+1,9%).

Autre bonne nouvelle, les ventes de la branche Loisirs (parc Astérix, musée Grevin notamment) ont progressé de 7% à 55,6 millions. Le groupe, qui a bien profité de la période Halloween, a été paradoxalement peu affecté par les attentats de Paris.

Dernier point rassurant, Compagnie des Alpes a dévoilé des perspectives encourageantes. Malgré un pouvoir d'achat des Français en berne et l'arrivée tardive de la neige sur les massifs, les réservations ski sont en ligne avec celles de l'année dernière. Le groupe jouit par ailleurs d'un calendrier des vacances scolaires plus favorable avec des vacances de Pâques plus tôt dans la saison.

Concernant les loisirs, les prochaines ouvertures d'attractions dans les trois parcs Walibi, Parc Astérix et au Futuroscope s'annoncent prometteuses sur la fréquentation future.

A l'image du marché, les brokers ont globalement bien accueilli cette publication. Gilbert Dupont a ainsi relevé sa recommandation sur la valeur d'Accumuler à Achat passe à l'Achat. Compte tenu de la résistance du groupe aux vents adverses, le broker estime que le titre offre un potentiel de hausse élevé.

De son côté, Potzamparc a maintienu sa recommandation Renforcer. Si le premier trimestre a un poids modéré dans l'activité annuelle (environ 17% du chiffre d'affaires), le courtier juge que dynamique actuelle est de bon augure pour la suite de l'exercice.