Paris (awp/afp) - L'activité du leader mondial de l'exploitation des domaines skiables Compagnie des Alpes, aussi gestionnaire de parcs de loisirs, est restée marginale au deuxième trimestre de son exercice 2020/2021, la plupart de ses sites ayant été à l'arrêt en raison de la crise sanitaire.

De janvier à mars, le groupe n'a réalisé que 4,6 millions d'euros de chiffre d'affaires contre 326,9 millions un an plus tôt, soit une activité amputée de 98,6%, précise un communiqué publié jeudi.

Pour les domaines skiables (Méribel, Tignes-Val d'Isère, Les Arcs-La Plagne...), l'activité a été quasi inexistante (-99,8%), tandis que les parcs de loisirs (parc Astérix, Parcs Walibi, musée Grévin...) n'ont engrangé, sur ces trois mois, que 2,9 millions d'euros contre 22,7 millions (-87,1%) un an auparavant.

Sur les six premiers mois de l'exercice décalé, d'octobre à mars, le chiffre d'affaires a plongé de 93,3% à 31,5 millions d'euros, contre 470,5 millions un an plus tôt.

"La grande majorité des sites sont restés fermés, sur décision des autorités, pendant quasiment toute la durée" de ce premier semestre "atypique" du fait de la crise sanitaire, résume le groupe.

"Seuls deux domaines skiables ont connu un peu d'activité en octobre" avant de fermer le 29 "pour ne plus rouvrir de tout le semestre". Et les parcs de loisirs "ont quasiment tous fermé après seulement quelques jours d'exploitation pendant le début de la saison d'Halloween".

Depuis, seuls Grévin Montréal et Chaplin's World ont rouvert, respectivement le 26 février et le 12 mars. Les parcs belges "pourraient rouvrir le 8 mai, si certaines conditions sanitaires sont remplies", mais le groupe n'a toujours aucune visibilité pour ses autres sites.

La paralysie de l'activité due aux mesures sanitaires prises par les gouvernements pour endiguer la pandémie de Covid-19 devrait se traduire par un demi-milliard d'euros de manque à gagner - comme le groupe l'anticipait le 25 mars si ses parcs de loisirs ne rouvraient pas en avril.

Il espère toujours réduire ses charges d'exploitation pour compenser ce manque à gagner "à hauteur d'au moins 30%, hors dispositif d'indemnisation".

Approuvées par la Commission européenne le 19 mars, les aides de l'Etat français visant à "indemniser partiellement les exploitants de remontées mécaniques pour les dommages causés par la pandémie" devraient avoir un "impact net sur les cash flows avant impôts" aux alentours de 165 millions d'euros.

Compagnie des Alpes publiera ses résultats du premier semestre le 31 mai.

afp/rp